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Archéologie L’oasis du Fayoum et les pyramides méconnues d’Egypte
Simone Andrea Mayer, dpa
12.3.2020
L’Egypte a plus à offrir que les célèbres pyramides du Caire. Si l’oasis du Fayoum n’est pas très spectaculaire, ses environs, avec des vieux fossiles et des édifices impressionnants, le sont d’autant plus.
Prendre la route pour le Fayoum, c’est avant tout quitter le bruit et la crasse du Caire. Autour de l’oasis, on trouve des pyramides qui valent le détour et qui peuvent être visitées sans se mêler à une foule de touristes – contrairement à Gizeh.
Un puits incliné de 40 mètres de long permet d’accéder à la pyramide de Meïdoum, vieille de plus de 4500 ans. Il est impossible de se tenir debout. Des gardes et des guides patientent à l’extérieur. L’impression d’être en quête d’un trésor secret, comme Indiana Jones, grandit à chaque pas.
A un moment donné, le calme règne dans la chambre. Celle-ci n’a jamais servi. On se croirait dans une grotte, où des chauves-souris voltigent désormais çà et là, aveuglées par les flashs des appareils photo. La peur se fait sentir, le cœur bat fort. Mais maintenant, il faut vite ressortir.
Le pharaon Snéfrou n’était pas satisfait
Cette visite au goût d’aventure vaut la peine d’être vécue, surtout d’un point de vue historique: le pharaon Snéfrou (vers 2600 av. J.-C.) n’était autre que le père du célèbre Khéops. Avec la pyramide de Meïdoum, il a participé au développement des pyramides à degrés, qui étaient encore courantes à l’époque. Cependant, il n’était pas satisfait de Meïdoum et ne s’est probablement jamais servi de cet édifice comme tombeau. Le pharaon a tout simplement fait construire deux autres pyramides.
Meïdoum se situe un peu à l’écart de l’oasis du Fayoum. Dans le bassin qui l’entoure, on trouve d’autres tombeaux de pharaons, qui valent absolument la peine d’être vus. La pyramide de Hawara du pharaon Amenemhet III (vers 1800 av. J.-C.), par exemple, vaut le détour.
A première vue, elle semble un peu décevante car l’édifice s’est partiellement effondré et a perdu sa hauteur initiale de 58 mètres. Pourtant, la pyramide de Hawara est l’une des plus jeunes d’Égypte, construite de nombreuses décennies après celle de Meïdoum et les grandes pyramides du Caire.
«Ici, vous pouvez voir ce qu’ils ont mal fait», explique Mohamed Saad Khedr, guide touristique. Hawara a été construite à l’aide de petites briques de boue, faciles à transporter. «Mais de nombreuses briques se sont décomposées au fil du temps et la pyramide s’est effondrée par endroits.» La chambre funéraire ne peut pas non plus être visitée. Elle est sous l’eau.
Le Fayoum vit avec l’eau et au bord de l’eau
Le Nil est la ligne de vie de l’oasis du Fayoum, parsemée de champs verdoyants remplis de trèfle fourrager, de dattiers, de fruits et de légumes. Ici, l’agriculture est encore souvent un travail manuel: de nombreux fellahs déplacent leurs outils à travers les champs à l’aide d’une charrue et d’un âne.
D’innombrables canaux et petits lacs artificiels composent le paysage. Le lac Moéris, d’une superficie de 230 kilomètres carrés, borde également l’oasis verte au nord-ouest. Cette destination est très prisée des Egyptiens pour des week-ends d’escapade. On y trouve des hôtels proposant toutes les gammes de prix pour les voyageurs qui souhaitent rester un peu plus longtemps dans la région.
Le Fayoum est une région très pauvre et très conservatrice. Dans les rues, les touristes reçoivent un accueil amical malgré les différences culturelles De nombreuses agences de voyage proposent des excursions d’une journée dans la région dans le cadre de leurs circuits en Égypte. Cependant, la halte dans l’oasis se limite souvent à la capitale éponyme, Fayoum, où l’on ne découvre que le souk et des roues à eau peu spectaculaires. Pour ceux qui ont le temps, il est néanmoins conseillé de visiter la ville à pied ou en calèche. Ne serait-ce que pour s’apercevoir du contraste.
Des traces de baleines primitives dans le sable désertique
La destination de l’excursion du lendemain permet de se plonger dans le passé de l’Egypte, qui va bien au-delà de l’époque des pharaons. Là où règne aujourd’hui un désert, il y avait autrefois un océan: sous le soleil brûlant de midi, on se trouve dans le bassin désertique du Wadi al-Hitan (la «vallée des baleines»), avec ses falaises en grès rouge orangé et dorées – et ses dunes sans fin.
Dans le sable, on retrouve encore d’innombrables fossiles d’Archaeoceti, les ancêtres des baleines. Dans le musée bien conçu et encore tout récent du site classé au patrimoine naturel mondial de l’UNESCO, il est possible d’en voir quelques-uns – et d’en découvrir soi-même sur l’un des chemins de promenade exceptionnels qui traversent le désert.
Pour le trajet, il est préférable de prendre un chauffeur avec un véhicule tout-terrain doté de quatre roues motrices. Les lacs se succèdent au cours de la première étape. Comme on peut le voir, l’Égypte est un pays désertique avec beaucoup d’eau.
Une ouverture après un sommeil de quatre millénaires
Ceux qui n’ont pas envie de faire une excursion d’une journée et de passer de nombreuses heures en voiture trouveront de quoi remplir une autre journée à proximité immédiate de l’oasis, comme par exemple la visite de la pyramide d’el-Lahoun, tombeau du pharaon Sésostris II (vers 1800 av. J.-C.). Il s’agit là aussi d’une pyramide faite de briques de boue qui a subi les affres du temps.
Son puits d’environ 30 mètres de profondeur et son impressionnant couloir qui mène à la chambre funéraire ne sont ouverts au public que depuis juillet 2019 – et pour la première fois depuis quatre millénaires. La pyramide rouge, située dans la région de Dahchour, fait également partie du programme touristique de base dans les environs de l’oasis.
Non loin de là, la pyramide rhomboïdale a été réouverte à la mi-2019 après plus de 50 ans de restauration. Le chemin menant à la chambre funéraire est l’un des plus impressionnants d’Égypte, mais il peut causer des courbatures aux jambes. En bas, on peut aussi faire peur aux chauves-souris.
Il y a 50 ans, le sauvetage des temples égyptiens d'Abou Simbel