Voyage Nouveau record pour la consommation mondiale de rosé en 2018

Relaxnews

11.2.2020 - 15:18

25,6 millions d'hectolitres de rosé ont été dégustés en 2018 dans le monde
25,6 millions d'hectolitres de rosé ont été dégustés en 2018 dans le monde
Source: Relaxnews

Jamais on n'a bu autant de rosé. La consommation mondiale de la couleur bachique s'est élevée à 25,6 millions d'hectolitres en 2018, rapporte ce mardi 11 février l'observatoire mondial du rosé piloté conjointement par le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP) et FranceAgriMer. Lorsque cette vaste étude a été lancée en 2002, la quantité de rosé dégustée était de 18,3 millions d'hectolitres. 

Alors que les études s'enchaînent année après année en pointant la chute de la consommation du vin en France, le rayon du rosé s'offre le luxe de s'inscrire dans la tendance inverse. A l'échelle internationale, on n'a jamais autant servi la couleur qui a longtemps travaillé pour se défaire d'une fausse image d'un vin peu complexe. En l'espace de 16 ans, la consommation mondiale a bondi de 40%. Aujourd'hui, elle représente 11,2% de la consommation globale des vins tranquilles, blancs et rouges. 

Propriétaire d'un véritable savoir-faire qui réfute tout mélange du blanc et du rouge pour obtenir du rosé, la France reste la plus grande consommatrice et déguste 34% de la consommation mondiale de la couleur. Une proportion qui a augmenté de trois points en dix ans.

Les Américains sont les autres grands consommateurs de rosé. Leur goût pour la couleur bachique est naîssant. En 2018, les quantités bues ont explosé de 40% en «off-trade», c'est-à-dire chez les cavistes et les supermarchés. La consommation américaine de rosé représente 20% de la consommation mondiale. Les Allemands complètent le podium. On pourrait attendre l'Espagne sur cette marche. Pourtant, les Espagnols sont les consommateurs qui manifestent un véritable désamour pour la couleur ; leur consommation ayant chuté de 70% depuis 2002. Les Sud-Africains en boivent davantage. 

Un succès donc pour le rosé, rendu possible par une production dynamique, qui s'est élevée à 26,4 millions d'hectolitres en 2018, soit une hausse de 31% sur un an. L'année précédente, les vendanges avaient été historiquement basses. Là encore, la France est le fer de lance, devant les Etats-Unis puis l'Espagne. A eux trois, ils produisent 64% des volumes de rosés produits dans le monde.

Si l'hexagone manifeste une vraie technique pour élaborer du rosé premium, les Espagnols se concentrent pour leur part sur un rosé d'entrée de gamme, souligne l'observatoire. Sur le long terme, les oenophiles devraient apprendre à déguster des rosés en provenance d'Afrique du Sud et du Chili, où les productions en l'espace de dix ans ont été multipliées respectivement par 2,5 et 4,7. Même en Autriche, en Hongrie et en Moldavie, on a apprivoisé la vinification du rosé. La production dans chacun de ces pays a en effet augmenté de 50%, pour représenter 50.000 hectolitres. 

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