Porte-clés, casquettes, ... Ramener un souvenir de vacances, has been ou pas ?

Relax

14.6.2023 - 14:03

Un porte-clé ou un magnet qui miniaturise un monument, l'incontournable repose-cuillère provençal en forme de cigale... Toutes ces petites babioles qui rappellent nos vacances (et finissent souvent dans le placard) n'ont certainement pas perdu la cote. Ces achats font toujours partie de ces plaisirs que l'on s'offre.

77% des Français qui ramènent un souvenir de vacances le trouvent sur un marché local.
77% des Français qui ramènent un souvenir de vacances le trouvent sur un marché local.
urbazon / Getty Images

ETX Studio

Trouver un hébergement, repérer et comparer les avis avant de partir en excursion ou dîner au restaurant, réserver un billet d'avion... Le digital est désormais un indispensable tant pour préparer ses vacances que pour les vivre sur place, ne serait ce qu'avec l'utilisation de Google Maps pour arriver à bonne destination. Si les manières d'envisager les congés ont beaucoup évolué, cela ne signifie pas pour autant que d'anciennes manies se sont pour autant perdues.

Partout, où que l'on aille – en Polynésie comme à Nice, à Paris comme à New York, il y a toujours ces petites boutiques dans lesquelles on ne peut s'empêcher d'entrer. Généralement, elles sont faciles à repérer avec leur devanture marquée «souvenirs». Parce que les vacances font partie de ces choses impalpables qui construisent notre mémoire, les objets qui permettent de les incarner restent indémodables, au même titre que l'on immortalise les moments forts à l'aide d'un smartphone (89%) ou d'un appareil photo (37%).

Preuve que les souvenirs de vacances ne sont pas du tout passés de mode, 61% des Français disent en acheter pour eux, d'après une étude révélée par le groupe Interhome, spécialiste des hébergements de vacances. Les vacancières sont même plus nombreuses que la moyenne (66%) à respecter cette tradition. D'ailleurs, il ne s'agit pas toujours d'un plaisir que l'on se fait à soi-même. Ce sont aussi les parents (44%) qui en reçoivent au retour de leur progéniture. Et l'échange peut aussi s'effectuer dans l'autre sens avec 44% des enfants qui en sont bénéficiaires.

La liste de souvenirs de vacances

Dans la majorité des cas, on les trouve soit sur un marché local (77%) soit dans une boutique en ville (66%). Les objets décoratifs sont choisis par la majorité des vacanciers (43%). Sinon, on rapporte à la maison de la nourriture ou des boissons (40%). Dans une moindre mesure, 29% des personnes interrogées disent avoir succombé à un petit bijou. Mais, plus étonnamment, les objets miniaturisés qui rappellent un monument comme la tour Eiffel ne sont choisis que par 14% de voyageurs.

Cette liste d'objets de vacances n'est toutefois qu'une généralité. Car, en réalité, chaque génération a sa manière de concevoir ce type de souvenirs. Les vacanciers âgés de 55 ans et plus plébiscitent davantage l'artisanat local. Les 25-34 ans partent quant à eux à la recherche de magnets. Et grande surprise de ces confidences, les plus jeunes, âgés de 18-24 ans, dont on connaît l'ancrage du téléphone portable dans leurs habitudes quotidiennes, achètent plutôt des cartes postales...

La carte postale n'est donc pas morte! A l'heure de la digitalisation de notre vie, envoyer une missive depuis son lieu de vacances n'est pas encore une habitude relevant du passé, si l'on en croit cette analyse. Non seulement la jeune génération fait pivoter les tourniquets pour repérer les plus belles photos cartonnées, mais qui plus est, pas moins de 55% de Français disent en envoyer.

A l'approche des grandes vacances, le sujet des souvenirs sous forme d'objets est ainsi un marronnier. En 2019, la psychosociologue Dominique Picard avait expliqué au Parisien, à l'occasion de la sortie d'une étude à ce propos réalisée par Kayak, que «c'est une façon de concrétiser le souvenir, de prolonger les vacances. On se prouve à soi qu'on y était et on le montre aux autres». Et de préciser : «le voyage est quelque chose de très valorisé dans notre société. Montrer que l'on en fait en exposant aux murs ses souvenirs avec une certaine ostentation, c'est un peu comme lorsqu'on pose sur la cheminée les coupes gagnées avec son club de tennis».

Cette étude a été réalisée en décembre 2022 par le groupe InterHome auprès d'un échantillon de 1.180 voyageurs âgés de 18 à 70 ans.