Lifestyle Water-polo : une étude alerte sur les risques de traumatismes crâniens

Relaxnews

3.5.2019 - 18:19

Dans l'ensemble, les chercheurs ont compté une moyenne de 18 coups à la tête par match.
Dans l'ensemble, les chercheurs ont compté une moyenne de 18 coups à la tête par match.
Source: Relaxnews

Vous jouez au water-polo ? Gare aux blessures à la tête, préviennent des chercheurs de l'université de Californie à Irvine.

Les auteurs de cette nouvelle étude publiée dans la revue PLOS One ont suivi trois cohortes de joueurs américains masculins de water-polo issus de la Division 1 de la National Collegiate Athletic Association (NCAA) pendant trois saisons de 2015 à 2017. Au cours de l'expérience, les participants ont porté des casquettes dotées de capteurs électroniques lorsqu'ils jouaient.

Dans l'ensemble, les chercheurs ont compté une moyenne de 18 coups portés à la tête par match. Bien qu'aucune commotion cérébrale n'ait été diagnostiquée, la force des coups a été «semblable à celle observée dans le football, un autre sport qui est couramment étudié pour les risques associés à l'exposition répétée aux chocs à la tête», souligne James Hicks, directeur du département Ecologie et biologie évolutionnaire de l'UCI et co-auteur de l'étude.

«Des risques de traumastismes crâniens éclipsés par ceux du football»Au cours des matchs de water-polo observés, les joueurs attaquants étaient plus susceptibles de recevoir des coups (60%) que les défenseurs (23%) et les ailiers (17%). Les joueurs situés au centre occupent la position la plus exposée. En moyenne, ils ont enduré près de sept coups au crâne par match, soit 37% de tous les impacts à la tête recensés par l'étude. Les joueurs en arrière-central sont également vulnérables, puisqu'ils ont reçu en moyenne deux coups sur la tête à chaque match.

«Pendant des années, les risques de traumatisme crânien du water-polo ont été minimisés ou éclipsés par les traumatismes crâniens liés au football. Nos données quantifient l'ampleur du problème et préparent le terrain pour des recherches supplémentaires et d'éventuels changements de règles ou d'équipement de protection pour améliorer la sécurité du water-polo», explique le Pr Hicks qui prépare, avec ses collègues de l'UCI, un manuscrit expliquant en détails comment les coups de tête au water-polo peuvent affecter les fonctions cérébrales. 

Une autre étude publiée il y a trois ans dans Frontiers in Neurology, réalisée par le Pr Hicks et le Dr Steven Small- professeur de neurologie à l'UCI- avait interrogé 1 500 membres de l'organisme USA Water Polo (États-Unis). Le sondage avait révélé que 36 % d'entre eux se souvenaient avoir subi au moins une commotion au cours de leur carrière.

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