Gregor Kobel «Je ne passe pas pour quelqu'un de trop sympathique»

ats

30.3.2023 - 11:28

Après plusieurs semaines de pause due à une blessure, Gregor Kobel fait son retour contre le Bayern. Avant le match le plus important de sa jeune carrière, le gardien du leader Dortmund revient avec l'agence Keystone-ATS sur le chemin vers le sommet et sur le «Klassiker».

Gregor Kobel et Dortmund défient le Bayern Munich ce week-end en Bundesliga.
Gregor Kobel et Dortmund défient le Bayern Munich ce week-end en Bundesliga.
KEYSTONE

Keystone-SDA, ats

En Bundesliga, la plupart des observateurs respirent. Après une décennie de domination munichoise sans précédent, le BVB est à nouveau un concurrent sérieux au printemps. Ils ont faim, annonce le gardien de 25 ans de Rhénanie-du-Nord-Westphalie: «Nous savons aussi à quel point nous pouvons être bons.»

Dans la série documentaire sur l'équipe nationale «The Pressure Game», vous êtes présenté comme un homme avec ses travers et ses défauts, du caractère et très ambitieux. L'image est-elle correcte ?

«On peut toujours présenter quelqu'un comme on le souhaite, ou comme cela convient à l'histoire. Je ne passe pas pour quelqu'un de trop sympathique (rires). Mais bien sûr, c'est mon caractère, je suis ambitieux. Et logiquement, je veux toujours jouer, même en équipe nationale.»

Vous poursuivez vos objectifs avec force. Vous investissez-vous encore plus que lors de vos premières années en Bundesliga ?

«Oui, je m'engage davantage. Le développement personnel se poursuit aussi après l'entraînement. Le mental, le physio, l'alimentation, la récupération entrent en jeu. Je travaille avec différents spécialistes qui peuvent m'aider à rester en forme à tous les niveaux et surtout à m'améliorer sans cesse.»

En dehors du terrain, combien d'experts s'occupent de vous ?

«Il y a déjà quatre à cinq personnes. Le travail est énorme, mais il en vaut la peine.»

Prenez-vous parfois vos distances par rapport au flux continu de news sur le foot à travers une multitude de vecteurs ?

«De temps en temps, je me retire de la bulle du football. Je regarde l'actualité mondiale le temps où je ne pense pas au sport.»

«Pendant quelques semaines, nous étions quasiment condamnés»

Gregor Kobel

Gardien du BVB

Où puisez-vous votre énergie en dehors de cette bulle ?

«J'aime me promener dans la nature avec mon chien ou faire une partie de golf de temps en temps. Un bon dîner avec des amis, une rencontre avec la famille. J'y attache beaucoup d'importance. L'isolement, ce n'est pas mon truc. Je préfère cultiver les bases. Cela me fait du bien.»

La situation en Bundesliga fait également du bien. Après plus de dix ans d'hégémonie bavaroise, le BVB peut viser le titre.

«Il est clair que nous voulons avoir notre mot à dire dans l'attribution du titre. Cela correspond à l'ambition de Dortmund. Pendant quelques semaines, nous étions quasiment condamnés, mais la situation s'est inversée. Nous sommes ambitieux et nous ne pouvons que gagner. Et en plus, nous sommes sur le point de reconstruire quelque chose de durable.»

Dortmund a remporté neuf de ses dix derniers matches en Bundesliga. Un statement pour vos adversaires ?

«Oui, mais surtout pour nous-mêmes.»

A quel point avez-vous envie de détrôner enfin le Bayern ?

«Tout le monde ici rêve que cela se produise un jour. L'envie est énorme, vous l'imaginez bien!»

Vous êtes désormais considéré comme une pièce importante du BVB avec une mentalité de gagnant. Qu'apportez-vous ?

«Je fais partie d'une très bonne équipe. Je tiens beaucoup à ce qu'il règne dans le vestiaire une atmosphère dans laquelle chacun peut donner son maximum. J'apporte mon soutien par mes paroles et mes actes sur le terrain. Tout le monde doit pouvoir compter sur moi.»

«Les autres matches paraissent tout d’un coup un peu moins impressionnants»

Gregor Kobel

Gardien du BVB

Votre carrière prend vraiment son envol. Dans quelle mesure le fait d'avoir reçu la confiance de l'équipe nationale lors du match le plus important du premier tour de la Coupe du monde contre la Serbie (3-2 pour la Suisse) vous a-t-il aidé ?

«Une telle expérience vaut son pesant d'or, surtout pour un gardien. Etre sur le terrain pour un match aussi important avec si peu de matches internationaux peut m'apporter beaucoup de positif pour l'avenir. Le match contre la Serbie était l'un de ces rares matches qu'il faut assimiler. A la Coupe du monde, dans un match décisif, on est presque au summum de la tension. Après ça, les autres matches paraissent tout d'un coup un peu moins impressionnants, parce qu'on a emmagasiné les bonnes impressions.»

Voici maintenant une nouvelle affiche XXL. Vous abordez ce Klassiker en tant que leader. Un duel avec le Bayern dans une telle configuration est également un terrain inconnu pour vous, n'est-ce pas ?

«Bayern – Dortmund est toujours un énorme match. Mais bien sûr, dans la situation actuelle, on ressent un truc supplémentaire. Mais au final, il ne s'agit que de football. Nous l'avons tous déjà vécu plusieurs fois. Et après ce match, il y en aura encore huit autres.»