Loris Benito va manquer le duel de Ligue des champions face à son club fétiche, Barcelone (mardi à 21h00). A nouveau blessé alors qu'il venait de revenir d'une longue absence, le capitaine d'YB raconte comment il a appris à gérer les déceptions.
Bien qu'il se soit déchiré les ligaments croisés du genou droit en février, l'Argovien est resté proche de ses coéquipiers. «Il a un rôle très important dans cette équipe», affirme son entraîneur Patrick Rahmen. «Et tant qu'il ne pouvait pas le remplir sur le terrain, il le faisait dans le vestiaire. «Et tant qu'il ne pouvait pas le remplir sur le terrain, il le faisait dans le vestiaire.»
Passer dire bonjour de temps en temps n'aurait pas suffi à Benito durant sa convalescence, qui a duré plus de six mois. Il veut savoir ce qui se passe dans le club, s'impliquer et transmettre son expérience. Il veut prendre le pouls de l'équipe avec laquelle il a déjà fêté de nombreux succès durant ses deux passages (2015-2019, depuis 2022).
Rivaldo comme idole
Le 14 septembre, Benito a fait son retour sur le terrain en Coupe de Suisse face à Vevey (4-2). A priori juste à temps pour vivre un moment particulier pour lui: le duel face au grand FC Barcelone en Catalogne. Le Barça, l'équipe qui a éveillé son amour pour le football.
ma 01.10. 19:55 - 00:00 ∙ blue Sports Live ∙ FC Barcelona - BSC Young Boys
L'événement est fini
En tant que fils d'Espagnols, il a toujours été proche de la Liga. A Barcelone, c'est surtout le Brésilien Rivaldo, joueur des Blaugrana entre 1997 à 2002, qui l'a enthousiasmé durant son enfance.
Mais ce match, Loris Benito ne le jouera pas. Samedi, le défenseur de 32 ans a contracté une blessure musculaire à la cuisse gauche lors de la défaite contre GC et a dû céder sa place. Dimanche, YB a annoncé que son capitaine ne serait pas du voyage en Espagne. Une nouvelle amère déception après une longue période de souffrance.
Philosophie japonaise
Il n'y a cependant pas lieu de s'inquiéter de l'état mental de l'international suisse (13 sélections), car Benito a appris à accepter les difficultés tout au long de sa carrière. Sa blessure au genou subie face au LS en février lui avait non seulement fait rater la fin de la saison avec YB, mais avait aussi réduit à néant ses chances de participer à l'Euro avec la Nati.
Ce qui l'a aidé à surmonter sa déception, Benito se l'est fait tatouer depuis sur le haut du bras: l'ukeireru. Un concept-clé de la philosophie japonaise, au centre duquel se trouve l'acceptation des évènements extérieurs.
«Pour pouvoir faire face à une situation, il est important de l'accepter d'abord», explique Benito. C'est parfois plus facile à dire qu'à faire: «il s'agit ensuite de regarder vers l'avant et d'agir sur ce qu'on contrôle».
«Comme un cadeau»
Une attitude que Benito a pu et dû apprendre au fil des ans, car les revers, l'Argovien les connaît. En 2016 déjà, il s'était déjà déchiré les ligaments croisés du genou droit. Peu après son retour, il s'était fracturé le métatarse et avait dû à nouveau s'arrêter. Ou encore en 2021, lorsqu'il avait résilié son contrat avec Bordeaux, mais n'avait pas trouvé de nouveau club et était resté six mois au chômage.
Le capitaine a appris à accepter ces phases difficiles «comme un cadeau». «Le football détermine ma vie, mais le football n'est pas tout dans ma vie», dit-il. Une fois de plus, Loris Benito doit faire face à l'infortune avec acceptation.