Adulé pendant huit ans au Bayern, Robert Lewandowski revient mardi (21h00) à Munich en porte-étendard d'un FC Barcelone transformé. Le Barça rêve de venger ses récentes désillusions face aux Bavarois et d'afficher ses nouvelles ambitions en Ligue des champions.
12.09.2022, 20:24
12.09.2022, 20:49
ATS
La seule chose qui diffère, c'est le maillot. Le joueur, lui n'a pas changé: le goleador polonais, transféré cet été au FC Barcelone pour 45 millions d'euros, est déjà au sommet du classement des meilleurs buteurs de Liga (six buts en cinq matches) et de Ligue des champions (trois buts).
Mercredi dernier, pour son premier match de C1 avec le Barça contre le modeste Viktoria Plzen (5-1), «Lewy» a claqué son premier triplé sous ses nouvelles couleurs. «Pour nous, c'est le meilleur no 9 d'Europe», a alors réagi son entraîneur Xavi. «Série de neuf: avec six buts en Liga et trois en Europe, une qualité et un physique époustouflants, Lewandowksi s'érige en leader d'un Barça qui fait plaisir et fait rêver», titre le journal catalan L'Esportiu lundi.
«Je ne le sifflerai pas»
Le hasard du tirage au sort, le 25 août dernier, a placé le Barça, qui sortait d'une saison mitigée et d'une campagne européenne ratée en Ligue Europa, dans le groupe C du tout-puissant Bayern Munich, l'un des clubs les plus réguliers d'Europe depuis près d'une décennie.
«Seul le football peut écrire de telles histoires. On venait de plaisanter à propos de cela au bureau juste avant!», s'était amusé le directeur sportif du Bayern Hasan Salihamidzic après le tirage.
«Il a tout gagné avec nous et a réalisé des performances immenses. Je ne le sifflerai pas. Les supporters ont une conscience et des sentiments. Ils évalueront la situation de la bonne manière», a assuré Salihamidzic dimanche midi sur la chaîne allemande Sport1.
En Allemagne aussi, toute la presse sportive ne parle que du retour du buteur polonais qui a porté le Bayern vers huit titres consécutifs en Bundesliga (entre 2015 et 2022) et un sacre en Ligue des champions en 2020, en y marquant 344 buts en huit ans.
«Sadio (Mané), cela fait dix jours qu'il me dit en plaisantant qu'il ne faudra pas que je fasse de passe à +Lewy+», a glissé son ancien acolyte Thomas Müller lundi en conférence de presse.
Transfiguré
«Tranquille, calme, frais et motivé» selon Xavi, Lewandowski va aussi cesser de hanter les nuits du défenseur du Barça Ronald Araujo. «On connaît tous les qualités de +Lewy+, on en a assez souffert pendant plusieurs années. Maintenant, il est avec nous, et c'est incroyable», s'est réjoui l'Uruguayen lundi.
En un mois, Lewandowski est devenu le symbole de ce Barça transfiguré, qui a dépensé 153 millions d'euros pour attirer sept recrues pendant le mercato d'été, et qui n'a plus rien à voir avec l'équipe qui avait encaissé deux défaites 3-0 face à l'ogre bavarois en C1 l'an dernier... et essuyé une immense claque 8-2 en quarts en août 2020 à Lisbonne.