Bernard Challandes et Stéphane Henchoz, présents sur le plateau de blue Sports mercredi soir, ont livré leur analyse après la qualification irrationnelle du Real Madrid en finale de la Ligue des champions.
Après le Paris Saint-Germain (en 8es de finale) et Chelsea (en quarts de finale), le Real Madrid a réalisé mercredi un nouvel exploit, dont lui seul a le secret, pour se hisser en finale de la Ligue des champions. Le club de la capitale espagnole a renversé Manchester City (3-1 ap, 3-4 à l’aller) alors qu’il était au bord du gouffre à quelques secondes du coup de sifflet final.
Un énième sauvetage miraculeux qui a suscité l’admiration de nos consultants. «C’est exceptionnel. Il est vrai qu’il faut avoir un peu de réussite, mais, d’un autre côté, ça montre que cette équipe a beaucoup de talents. Elle a un énorme potentiel», a estimé Bernard Challandes. «Elle a un mental très fort. On a parlé de la sérénité : cette équipe ne panique pas ! Elle semble éliminée une fois, deux fois et trois fois, et elle continue de jouer.»
«Ce qu’il faut aussi relever au Real Madrid, c’est le caractère des joueurs. Souvent, on se plaint, dans certaines équipes, de ne pas avoir assez de joueurs de caractère. Le Real Madrid, il en a», a pour sa part insisté Stéphane Henchoz, en prenant en exemple Dani Carvajal, Karim Benzema ou encore Casemiro.
«Et ils le montrent quand ? Dans les moments difficiles : quand l’équipe perd ou est au bout du bout. C’est aussi pour cela que le Real est champion d’Espagne et va aller en finale de la Ligue des champions», a ajouté l’ancien défenseur helvétique.
Carlo Ancelotti, la véritable star du Real Madrid ?
Les Merengues ne possèdent pourtant pas les meilleures individualités du continent dans leur effectif. Mais un homme a réussi à créer un groupe qui a fait vaciller bien des clubs cette saison : Carlo Ancelotti. L’entraîneur de 62 ans participera à sa 5e finale de C1 à Paris. Un record.
«C’est exceptionnel ce qu’il a fait. En plus de sa gestion tactique, il a une gestion humaine phénoménale. On sent, chez ce Real, qu’il y a un vrai groupe et qu’il (Ancelotti) a créé une machine. Il a tout gagné en ayant des grandes équipes, mais en gérant aussi les ego de certains», a encore expliqué Challandes.
Le Real Madrid s’est ainsi donné le droit de rêver à une 14e Coupe aux Grandes oreilles, qu’il tentera de décrocher contre Liverpool le 28 mai au Stade de France. Ancelotti, lui, aura l’occasion d’être sacré pour la 4e fois, après 2003, 2007 (avec l’AC Milan) et 2014 (déjà avec le Real). L’unique défaite du technicien italien à ce niveau de la compétition remonte à 2005, où il s’était incliné avec les Rossoneri au terme d’une rencontre épique (3-3 ap, 3-2 tab) face à un certain... Liverpool.
