Le PSG est aux portes de la finale de la Ligue de champions. Mais avant de poursuivre son rêve d'un sacre inédit en C1, il doit d'abord passer l'obstacle du Borussia Dortmund de Gregor Kobel et résister au fameux «Mur Jaune» lors d'une demi-finale aller qu'il aborde en position de favori, mercredi.
L'histoire est facétieuse: c'est en effet la saison où la direction du club, l'entraîneur Luis Enrique et les joueurs rejetaient officiellement «l'obsession» Ligue des champions que l'équipe se retrouve peut-être le plus près d'un couronnement sur la scène européenne.
Au gré d'un exercice au cours duquel ils auront élevé leur niveau mois après mois, à la faveur aussi d'un tableau ouvert à partir des 8es de finale et après une phase de groupe compliquée, les Parisiens auront réussi à rallier les demi-finales. Atteindre ce stade était peu envisageable en août dernier, au tout début de l'ère Luis Enrique, juste après les départs de Lionel Messi et Neymar et à l'approche des adieux de Kylian Mbappé cet été.
Paris favori logique
Désormais, le PSG et sa superstar peuvent légitimement être «obsédés» par la victoire finale, dont seuls les séparent trois matches, dont les deux contre le Borussia Dortmund. Un adversaire abordable pour le PSG, malgré les déclarations de principe du jeune attaquant Bradley Barcola à l'UEFA: «On les a déjà joués deux fois cette saison, on sait que c'est une très bonne équipe».
me 01.05. 19:55 - 23:30 ∙ blue Sports Live ∙ Borussia Dortmund - Paris Saint-Germain
L'événement est fini
Car en l'occurrence, ces deux matches de poule restent de bons souvenirs pour le club français : victoire 2-0 au Parc des Princes et qualification pour les 8e de finale acquise au bout du match nul (1-1) au Signal Iduna Park. Si l'on ajoute la qualification en 2020 au bout des deux manches du 8e de finale (1-2 et 2-0), sur le papier et pour les bookmakers, Paris part favori.
Sérénité
L'équipe est prête à faire parler son statut, assure Luis Enrique: «On l'a démontré, on est une équipe très difficile à battre, techniquement, tactiquement, mentalement. Les statistiques sont là. C'est maintenant qu'on va jouer pour la compétition que toutes les équipes désirent. Je suis convaincu qu'on va vraiment lutter et qu'on ira en finale, c'est mon objectif».
La dynamique de l'équipe est bonne avec le titre en Ligue 1 décroché dès le weekend dernier – après avoir éteint la concurrence dans les confrontations directes -, et une qualification pour la finale de la Coupe de France contre Lyon le 25 mai.
Tourné vers l'objectif d'un triplé historique, le PSG dégage une impression de confiance et de sérénité depuis plusieurs semaines, notamment à Barcelone en quarts de finale (qualification grâce à la victoire 4-1 au match retour après la défaite 3-2 au Parc des Princes).
Mais sérénité et PSG ne riment jamais très longtemps et une demi-finale de Ligue des champions avec le statut de favori n'aura rien d'évident lorsqu'il faudra affronter le Mur jaune du Signal Iduna Park mercredi soir. Quand bien même la plus grande tribune debout d'Europe sera en configuration UEFA (16'000 places contre les 24'500 habituelles, pour installer des sièges).
«Contrôler les émotions»
Luis Enrique, qui a remporté la C1 à la tête du FC Barcelone en 2015, sait que l'essentiel, «quand les matches importants arrivent, est de contrôler les émotions».
Orphelin de sa star Jude Bellingham partie au Real Madrid, le Borussia Dortmund a de surcroît prouvé qu'il avait du caractère au cours de sa saison chaotique. Larguée en Bundesliga (5e), régulièrement étrillée comme samedi par Leipzig (4-1), l'équipe a néanmoins terminé première du groupe de Ligue des champions où figurait le PSG, l'AC Milan et Newcastle.
Après avoir assuré contre le PSV Eindhoven en 8e de finale (1-1; 2-0), elle a renversé un quart de finale très mal embarqué après sa défaite à l'aller contre l'Atlético Madrid (1-2; 4-2). Et «on est une équipe encore plus stable et meilleure qu'en septembre ou en novembre», assure le coach Edin Terzic.