Un supporter de l'Olympique de Marseille a été mis en examen, notamment pour tentative de meurtre. Il avait tiré une fusée de détresse ayant «grièvement blessé» un fan allemand de l'Eintracht Francfort le 13 septembre au stade Vélodrome.
L'homme, âgé de 26 ans, a reconnu «être l'auteur du tir de projectile en direction du parcage visiteur» lors de cette rencontre de la 2e journée de Ligue des champions de football, a précisé le communiqué du parquet. Le supporter marseillais a été laissé en liberté par le juge de la liberté et de la détention, mais le parquet a fait appel de cette décision.
La victime, un homme de 65 ans, avait été touché aux cervicales. Sa compagne, âgée de 64 ans, avait été brûlée à une main en essayant d'écarter le fumigène.
A l'issue de la rencontre, qui avait vu l'OM s'incliner (1-0) et lors de laquelle 17 personnes avaient été interpellées, le supporter allemand avait été évacué à l'hôpital de La Timone. Son préjudice avait été évalué à 120 jours d'ITT.
Lors de ce match, les premiers fumigènes avaient été lancés depuis le parcage où étaient installés plus de 3.000 supporters allemands, en direction du virage Nord du Stade Vélodrome, où sont regroupés plusieurs groupes de fans de l'OM.
Les Marseillais avaient répondu en lançant eux aussi quelques fumigènes et des feux d'artifice. Les CRS installés le long du parcage visiteurs n'étaient pas intervenus. Selon le communiqué du parquet de Marseille, le supporter allemand avait été touché par une fusée de détresse lancée depuis «le bas du virage Nord».
Plusieurs groupes de supporters marseillais --Dodger’s, Fanatics et MTP-- sont installés en haut du virage Nord. Depuis la dissolution des Yankees, le bas du virage est occupé par un groupe moins actif, le Club des Amis de l’OM. La zone d’où est parti le tir de fusée n’est pas réservée à un groupe et les supporters y circulent assez librement.
Au cours du match, à l'intérieur du stade, des supporters allemands s'étaient également livrés à des saluts nazis dans la tribune visiteurs. Après ces incidents, le club phocéen avait été sanctionné d'un match à huis clos pour sa rencontre suivant de Ligue des champions, contre le Sporting Lisbonne.