A quelques heures de la finale de l’UEFA Conference League qui verra s’affronter la Fiorentina et West Ham, l’ambiance monte du côté de Prague. Prise de température mardi soir avec les principaux protagonistes des deux formations.
Voilà près de 60 ans que ces deux équipes sont sevrées de trophées sur la scène européenne. Le moment est donc venu, autant pour les Anglais que pour les Italiens, de rectifier le tir à l’Eden Arena de Prague ce mercredi soir. Huitièmes de Serie A à l’issue de la saison qui s’est achevée dimanche, les Toscans partent avec une petite longueur d’avance sur des Londoniens qui ont vécu un championnat bien compliqué en terminant à une anecdotique 14e place. Avec Arthur Cabral ou encore Luka Jovic, la Viola possède une force de frappe offensive plus conséquente que les Hammers qui miseront davantage sur leur esprit de sacrifice afin de mettre sous l’éteignoir la furia transalpine.
Le coeur de la Fiorentina
Malgré tout, l’entraîneur florentin, Vincenzo Italiano ne voulait pas fanfaronner à l’heure de se présenter devant les médias. La faute notamment à une finale de Coupe d’Italie perdue il y a quelques semaines face à l’Inter Milan. Un mauvais souvenir qui est resté ancré dans les mémoires transalpines. «Pour gagner, il faudra éviter d’avoir des black-out comme lors de la finale de la Coupe d’Italie. Cependant, je crois que mon équipe a su utiliser cette mauvaise expérience afin de préparer idéalement cette finale de Conference League», expose le technicien de 45 ans qui estime que son équipe devra faire preuve de caractère pour vaincre les Anglais. «Lors de la demi-finale contre Bâle, nous avons montré que nous pouvions nous imposer grâce à notre coeur. Il faudra impérativement utiliser cette force face à une des meilleures équipes de la compétition», ajoute-t-il.
Capitaine courage de la Fiorentina, Cristiano Biraghi espère aussi ramener la Coupe en Toscane : «Nos fans sont tout simplement fantastiques. Ils nous ont suivi à travers toute l’Europe depuis le début de la saison. Ils ont consacré beaucoup de temps pour nous en privilégiant la Fiorentina à leur vie de famille par exemple. Nous devons tout faire pour leur offrir ce trophée.»
La Conference League comme échappatoire
Du côté des Hammers, on se montre aussi prudent avant cette rencontre décisive. «Nous sommes une jeune équipe en Europe avec peu d’expérience. Malgré tout, nous voulons profiter de ce moment et pourquoi pas remporter le trophée. Cependant, le fait d’atteindre la finale est déjà un bel accomplissement», lâche l’entraîneur David Moyes, qui a vécu une saison tumultueuse à la tête de l’équipe londonienne. «Il faut garder à l’esprit que le niveau en Premier League est beaucoup plus élevé qu’en Conference League. Dans notre championnat, chaque partie est un combat», souffle-t-il. Avant de préciser : «Finalement, la Conference League nous a fait du bien dans la mesure où on a pu engranger de la confiance en gagnant des matches.»
S’il fait partie des entraîneurs les plus expérimentés d’Angleterre, l’Ecossais n’a jamais triomphé sur la scène européenne. Pour mettre fin à cette attente, il pourra compter sur un joueur qui vivra une soirée très spéciale mercredi à Prague : Thomas Soucek. Avant de rejoindre West Ham, le Tchèque a, en effet, évolué durant 5 ans au Slavia Prague, club qui joue habituellement à l’Eden Arena. De quoi décupler sa motivation. «Il y a une année, quand j’ai appris que la finale allait se dérouler ici, je me suis dit que je devais y participer. C’est devenu un immense objectif. Maintenant que j’y suis avec West Ham, je vais tout faire pour soulever le trophée. Si j’y parviens cela sera évidemment très spécial pour moi», confie le milieu de terrain de 28 ans. «Nous voulons aussi bien évidemment remporter cette Coupe pour nos fans qui ont été exemplaires tout au long de la saison», conclut celui qui a revêtu la maillot de la Tchéquie à 58 reprises.
Le décor a le mérite d’être planté avant cette finale qui promet de faire des étincelles dans la capitale tchèque.
