Mondial 2018Espagnols et Portugais accrochés: la première place pour la Roja
ATS
25.6.2018
L'Espagne, menée deux fois au score par le Maroc, a finalement obtenu le nul (2-2). Un point qui suffit à la Roja pour s'offrir le premier rang du groupe B, puisque le Portugal a dû partager l'enjeu avec l'Iran (1-1). Mais la Seleção est en huitième.
Le groupe E de la Coupe du monde a connu un épilogue attendu, avec les qualifications de l'Espagne et du Portugal pour les 8es de finale. Mais la dernière soirée a épousé un scenario complètement fou qui fera une bien mauvaise publicité à l'assistance vidéo.
La Roja termine ainsi en tête du groupe et affrontera en 8e de finale la Russie dimanche à Moscou. La Seleção devra lui se frotter au coriace Uruguay samedi à Sotchi, dans un duel qui promet des étincelles.
L'Espagne, très décevante pour la deuxième fois de suite, a arraché à la 91e le nul contre le Maroc (2-2) alors que Iago Aspas était probablement en position de hors-jeu. Ce que la VAR a réfuté, validant la réussite inespérée des Ibères, malmenés par des Marocains qui n'auraient rien volé en s'imposant.
Les Lions de l'Atlas, bien que déjà éliminés, avaient pris les devants dans cette partie, profitant d'un mauvais contrôle d'Andres Iniesta (évènement !) ayant provoqué une mésentente avec Sergio Ramos qui a fait le bonheur de Boutaïb (14e). A noter que De Gea, à cet instant, avait encaissé son quatrième but en... quatre tirs cadrés depuis le début du tournoi !
A l'image du gardien, les tauliers de la Roja n'étaient pas en verve lundi puisque, sur le 2-1 signé par En-Nesyri à la 81e, Ramos s'est fait "manger" dans un duel aérien.
Isco en feu
Si belle contre le Portugal lors de son premier match (3-3), l'Espagne a connu les mêmes difficultés contre le Maroc que contre l'Iran (1-0). Le manque de tranchant de ses latéraux inquiète et la décision de Fernando Hierro, l'inexpérimenté sélectionneur-pompier par défaut, de préférer un Carvajal pas dans le rythme plutôt qu'un Nacho bon et buteur contre le Portugal, interpelle.
Comme souvent depuis de longs mois, la Roja s'en est remise à son maître d'oeuvre Isco, un des seuls Ibères au niveau espéré. Le stratège du Real Madrid avait égalisé à la 19e, en concluant un joli mouvement avec Diego Costa et Iniesta. Isco est impliqué sur douze réalisations - 10 buts, 2 assists - lors de ses quinze dernières capes !
N'en demeure pas moins que cette Espagne laisse perplexe et que cette soirée va terminer de convaincre les anti-vidéo qu'ils sont dans le bon camp. Parce qu'à Saransk, la VAR a là aussi joué un rôle central dans le nul d'un Portugal toujours poussif mais, également - et c'est la grande nouveauté - fébrile défensivement.
Alors que la vidéo a accordé à Cristiano Ronaldo un penalty que CR7 a raté à la 53e (tir repoussé par Ali Beiranvand, l'ancien SDF de Téhéran qui a mis en échec le géant), cette même technologie n'a pas été suffisante pour pousser l'arbitre à exclure le capitaine de la Seleção pour un coup porté au visage d'un adversaire.
Ronaldo aurait pu voir rouge
Pas une agression ni un attentat, certes, mais un vilain geste, revanchard, qui aurait pu valoir à Ronaldo plus que l'avertissement qu'il a reçu (83e). L'Iran, un peu plus ouvert que contre l'Espagne mais toujours aussi rugueux, avait bénéficié de la VAR pour égaliser sur penalty par Ansarifard à la 93e.
Il restait alors encore trois minutes au Team Melli pour créer l'exploit. Et tout le Portugal a tremblé à la 94e quand Amiri s'est présenté sur la gauche des buts de Rui Patricio et a armé une frappe qui aurait pu envoyer les Perses au paradis. Une frappe, toutefois, non cadrée.
La Seleção, qui avait ouvert le score à la 45e sur un bijou d'un Quaresma néophyte au Mondial à... 34 ans, a eu très chaud. L'Espagne aussi. Mais rendez-vous est pris pour les 8es de finale, un stade de la compétition où ils seront quand même de très sérieux clients.