Breel Embolo soigne sa blessure à une cuisse à Mönchengladbach. C'est là que l'international suisse a suivi à la télévision la demi-finale de l'Euro 2021 entre l'Italie et l'Espagne.
Touché en première mi-temps lors du quart de finale contre la Roja, l'attaquant ne perd pas le moral. «J'ai déjà connu pire», philosophe-t-il. Voir une place en finale se décider aux tirs au but a fait remonter les émotions et les souvenirs du quart perdu de la même manière contre les Espagnols.
«Contre nous, l'Espagne a eu moins de grosses occasions que face aux Italiens. On avait tant investi, il nous a manqué si peu. On aurait pu lutter pour le titre européen», regrette l'attaquant.
Parcours sensationnel
L'élimination fait toujours mal, même après quelques jours et de longues réflexions. Embolo reste immergé dans l'ambiance de l'Euro. «Notre parcours a été sensationnel. L'état d'esprit au sein du groupe était grandiose. On aurait pu aller plus loin que les quarts de finale.»
Le joueur du Borussia Mönchengladbach a encore la séance décisive bien en tête, comme il l'a dit à Keystone-ATS Sport. «Après le premier tir raté des Espagnols, je me suis dit qu'il fallait rester calme. Et après l'arrêt de Yann, j'ai cru qu'on allait le faire.»
Mais les choses ont déraillé ensuite, et les regrets restent. Mais il y a aussi énormément de positif à retirer, selon Breel Embolo. A commencer par l'élimination de la France. Ce match a impressionné Adi Hütter, le nouvel entraîneur de Mönchengladbach. «Il m'a dit que c'était un des meilleurs matches qu'il ait jamais vu. La portée de ce succès a été énorme à travers le monde.»
Référence
Depuis la Coupe du monde 2018, la victoire contre la Serbie était toujours évoquée. Mais cela va désormais changer. «Le match contre la France a provoqué un sacré écho. Il va rester comme une référence. C'est une date-clé et un grand pas dans la bonne direction. Nous avons gagné le respect.»
Les attentes vont évidemment aussi être plus grandes à l'avenir, mais c'est une conséquence logique. Embolo souligne enfin que les résultats de l'équipe de Suisse ont eu une importance pour le moral de la population. «En cette année de Covid, nos succès ont juste fait du bien à beaucoup de gens. J'ai reçu un nombre impressionnant de réactions en ce sens.»
Prochainement, le joueur âgé de 24 ans va s'octroyer quelques vacances dans la patrie de sa mère, pour la première fois depuis presque trois ans. «Au Cameroun, je peux me relaxer. Ce sera merveilleux de revoir enfin ma famille et de pouvoir les prendre dans mes bras.»