La France peut «s'appuyer» sur son vécu de championne du monde mais «l'expérience n'est pas suffisante», a prévenu son capitaine Hugo Lloris à la veille du 8e de finale de l'Euro contre la Suisse.
Il faudra fournir «beaucoup d'efforts et de sacrifices», souligne le portier des Bleus. «On a tourné la page de la phase de groupes qui a demandé beaucoup d'efforts, on bascule maintenant sur une nouvelle compétition. Dans l'approche c'est complètement différent, on sait qu'on n'a pas le droit à l'erreur», a-t-il expliqué.
«Il y a aura une très belle équipe face à nous, qui réalise de très bonnes choses ces dernières saisons», a souligné le gardien de Tottenham. «On sait que l'aspect mental rentre en jeu, ça sera surement la clé de la réussite, mais il faudra réaliser une performance de très haut niveau pour être présent au tour suivant».
«Ne pas calculer les efforts»
Pour le sélectionneur Didier Deschamps, «le contexte est différent (du Mondial 2018), mais on a obtenu ce qu'on voulait à la première phase. Evidemment, quand on commence une poule, on sait qu'on a deux autres matches derrière. Là, on sait qu'on a l'ambition et l'objectif d'être en quarts, et que cela passe par une victoire contre la Suisse», a rappelé le double champion du monde.
«Il faut mettre tous les ingrédients nécessaires pour aboutir à une réussite», a expliqué Hugo Loris. «Cela passe par beaucoup d'efforts, de sacrifices, de talents, de discipline également. Il ne faut pas calculer les efforts et relever le défi d'un point de vue mental, tout cela ensemble en tant qu'équipe: pas seulement les 25 joueurs, mais avec le staff en entier. On veut aller le plus loin possible ensemble.»
Trois défenseurs, «une option»
Didier Deschamps a également parlé tactique à la veille d'affronter la Suisse. «Avant chaque match, j'analyse. J'aime bien échanger avant de décider, notamment un peu plus avec les cadres, même si je parle à tous. L'objectif, c'est de mettre tous les joueurs dans les meilleures dispositions pour être performants», a-t-il souligné.
«Ensuite, il y a le travail vidéo qu'on a. Ce n'est pas que je m'adapte, j'analyse les points forts et les points faibles, et mon choix est fait pour être le plus dangereux pour l'adversaire. Mais rassurez-vous, c'est bien moi qui prends les décisions», a assuré Didier Deschamps.
Jouer avec trois défenseurs centraux est-il envisageable? «C'est une option, évidemment, qui peut être prise ou pas. (Latéral gauche dans un système à trois défenseurs), Lucas (Hernandez) est capable de le faire, il peut jouer dans l'axe aussi. Si on a à jouer dans ce système, il y a différents profils qui peuvent être utilisés», a répliqué le sélectionneur des Bleus.