La seizième édition du Championnat d'Europe de football a lieu du vendredi 11 juin au dimanche 11 juillet 2021. Retrouvez "La Gazette de l'Euro", laquelle relate tous les faits croustillants du tournoi.
Foda ne lit pas les journaux
«Je n'ai pas lu un seul journal depuis 14 jours. Je peux vivre sans, ça va», assure le sélectionneur de l'Autriche, Franco Foda, dont les choix tactiques ont été souvent critiqués par les médias au pays, en particulier celui d'aligner son meilleur joueur, David Alaba, en défense centrale pour les deux premiers matches. «Je suis quelqu'un qui prend ses décisions seul, avec mon staff, je ne voulais pas être influencé», explique le technicien allemand. Mais après la victoire historique contre l'Ukraine (1-0) qui permet à l'Autriche de sortir des poules d'un Euro pour la première fois, il a admis, dans un sourire: «Bon, peut-être que demain je jetterai un rapide coup d'oeil aux journaux...»
Passage en revue
En trois matches seulement, le sélectionneur de la Belgique a déjà passé en revue l'ensemble de son effectif, à l'exception des gardiens réservistes Simon Mignolet et Matz Sels. Tous les joueurs de champ ont été utilisés, à l'image des attaquants Michy Batshuayi, Christian Benteke et Hans Vanaken, entrés en jeu lundi lors de la victoire (2-0) face à la Finlande. «Certains joueurs avaient besoin de rythme. Et si nous voulons progresser collectivement, il est important d'améliorer chaque joueur individuellement», a justifié l'entraîneur catalan.
Doku suit Scifo
L'attaquant des Diables Rouges Jérémy Doku est devenu lundi le deuxième plus jeune joueur de l'histoire de l'équipe de Belgique dans un grand tournoi. L'ailier de Rennes a fêté ses grands débuts face à la Finlande à 19 ans et 21 jours. Il ne bat toutefois pas le record d'Enzo Scifo qui avait porté le maillot belge à 18 ans, 3 mois et 22 jours lors de l'Euro 1984 en France.
Séjour limité
Le ministère danois des Affaires étrangères, tout en recommandant aux supporters de ne pas quitter le pays, a indiqué que ceux qui le souhaitaient pouvaient se rendre à Amsterdam pour assister au 8e de finale Danemark – Pays de Galles samedi. Toutefois, pour éviter la quarantaine, ils ne peuvent rester dans le pays que 12 heures maximum. «Vous pouvez venir voir le football, mais vous devez vous organiser soigneusement si vous ne voulez pas risquer d'être mis en quarantaine dans une chambre d'hôtel», a dit un porte-parole de la diplomatie danoise, Erik Brøgger.
Rupture de stock
L'euphorie est telle au Danemark, que les maillots des Blanc et Rouge sont presque en rupture de stock. «Je ne pense pas qu'il y ait eu autant de demandes pour un maillot de l'équipe nationale depuis les fastes du (Mondial au Mexique) en 1986. C'est absolument incroyable», a déclaré le PDG de la marque de sport Hummel, Allan Vad Nielsen, selon TV2. «Nous étions préparés à un été de football magique avec l'Euro à domicile, mais nous n'avions jamais imaginé que cela atteindrait ces sommets. Nos stocks sont sur le point d'être complètement épuisés et (...) avec la demande que nous continuons à voir en ligne et dans les magasins, il ne fait aucun doute que nous aurions pu vendre beaucoup plus de maillots», a-t-il ajouté.
Beckenbauer dépassé
Thomas Müller et Toni Kroos ont atteint les 104 sélections à l'Euro et dépassé d'une longueur la légende allemande des années 1970 Franz Beckenbauer (103 sélections). Le recordman des capes est toujours Lothar Matthäus (150). Müller et Kroos partagent la 7e place de ce classement avec Per Mertesacker. Manuel Neuer n'est pas loin, avec 102 apparitions sous le maillot de la Mannschaft.
La tête et les jambes
Dans le monde merveilleux des joueurs de football coincés dans une bulle sanitaire, il y a deux camps: ceux qui jouent à la console de jeu et... les autres. Giacomo Raspadori, l'invité surprise des 26 de l'équipe d'Italie, considère lui être un «hybride»: «Le matin, je suis dans mes livres, et plus tard dans la journée je joue à la console», a expliqué à la presse le jeune attaquant (21 ans) de Sassuolo, entré pour le dernier quart d'heure contre le pays de Galles (1-0) dimanche. Ses livres, ce sont ses manuels d'anatomie pour réviser en vue de l'examen de première année en Sciences du sport qu'il passera en septembre.
Chasseurs de primes
Dans l'équipe d'Italie, les choses sérieuses, c'est évidemment pour Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci. Lundi, le capitaine et son vice-capitaine ont trouvé un accord avec le président de la Fédération Gabriele Gravina sur les primes que toucheront les Azzurri s'ils passent les 8es de finale samedi contre l'Autriche. Selon la Gazzetta dello Sport, les primes ont été calquées sur celles négociées pour le précédent Euro en 2016 (250'000 euros pour une victoire finale, 200'000 pour une défaite en finale et 150'000 pour une défaite en demi-finale). Avec tout de même une petite nouveauté: les Italiens toucheront cette année aussi quelques dizaines de milliers d'euros en cas de défaite en quarts. Bonucci et Chiellini n'ont visiblement pas oublié que c'est à ce stade de la compétition que l'Italie avait quitté le tournoi il y a cinq ans, éliminée aux tirs au but par l'Allemagne (1-1 ap, 5-6 tab).
A trottinette
A Las Rozas, camp de base de la sélection espagnole durant la phase de groupes de la compétition situé en banlieue nord-ouest de Madrid, on peut voir des véhicules inhabituels filer dans les allées: pour aller de leur résidence aux installations sportives, les joueurs de la «Roja» se déplacent en trottinettes électriques, qui leur sont mises à disposition sur place. Certains viennent même s'entretenir avec les journalistes en bord de pelouse à bord de ces engins électriques.