La seizième édition du Championnat d'Europe de football a lieu du vendredi 11 juin au dimanche 11 juillet 2021. Retrouvez "La Gazette de l'Euro", laquelle relate tous les faits croustillants du tournoi.
Saine bagarre
Interrogé par Marca sur l'état d'esprit de son équipe avant d'affronter l'Espagne lundi en 8e de finale, l'attaquant croate d'Osasuna Ante Budimir a répliqué : «Nous, on s'est battus entre nous à l'entraînement, hier (samedi). C'est bon signe. Si on est déjà comme ça entre nous, à être sur tous les ballons, à mettre le pied partout et à se battre pour chaque ballon... imaginez. C'est bon signe. Ca me rend plus serein». Avant de tempérer ses propos au vu de l'emballement du journaliste espagnol : «Mais tout va bien hein, normal, tout est en règle !».
«Lost in translation»
Samedi soir, lors de la conférence de presse d'avant-match de la Belgique, le sélectionneur des Diables Rouges a dû jongler entre l'espagnol et l'anglais, sa langue maternelle et celle du pays où avait lieu le 8e de finale face au Portugal dimanche soir (21h00), et l'anglais, sa langue d'adoption, celle qu'il utilise au quotidien avec ses joueurs et avec les journalistes. Mais l'interprète a eu du mal à le suivre: quand Roberto Martinez a répondu à une question en anglais, l'interprète a répété les paroles du sélectionneur dans la langue de Shakespeare, sans les traduire, laissant les journalistes hispanophones pantois. La scène a duré une trentaine de secondes, avant que l'interprète ne se rende compte de son erreur et ne reprenne la traduction instantanée, un sourire dans la voix.
Le complexe anglais
Stefan Kuntz, champion d'Europe 1996 avec l'Allemagne, compte sur le poids de l'histoire avant le 8e de finale Angleterre-Allemagne mardi: «J'ai un peu l'espoir que les Anglais vont encore succomber à leur complexe allemand», a dit Kuntz, qui avait marqué le but égalisateur contre l'Angleterre à Wembley en demi-finale, ouvrant la voie de la finale et du titre à la Mannschaft.
Müller soutient Kane
Interrogé sur l'incapacité de Harry Kane à marquer dans cet Euro, l'Allemand Thomas Müller a expliqué: «Les grands attaquants sont les joueurs les plus patients. Un buteur est toujours à l'affût. C'est souvent lui qui touche le moins la balle pendant le match, mais qui a la plus grande photo dans le journal. Mais pour nous ce ne serait pas un problème si vous me posiez la même question mercredi prochain, ça voudrait dire qu'il n'a pas non plus marqué contre nous». L'Allemagne et l'Angleterre s'affrontent mardi à Wembley en 8e de finale.
Euro-Atalanta
«Ne le réveillez pas!», a clamé l'Atalanta Bergame sur les réseaux sociaux après le nouveau but sous le maillot de l'équipe d'Italie de son meneur Matteo Pessina. La «Dea» continue de voir avec plaisir ses joueurs briller à l'Euro. Avec les buts marqués samedi en huitièmes de finale par le Danois Joakim Maehle contre le Pays de Galles (4-0) et Matteo Pessina contre l'Autriche (2-1 ap), ce sont désormais 6 buts qui ont été marqués par des joueurs du club. Deux pour Maehle et Pessina (auteur de 4 buts en seulement 8 sélections avec l'Italie), et un pour l'Allemand Robin Gosens et le Russe Aleksey Miranchuk. Sur les neuf joueurs de l'Atalanta retenus pour l'Euro, le Russe est le seul à ne pas s'être qualifié avec sa sélection pour les huitièmes. Encore une preuve de la croissance du club bergamasque dont aucun joueur n'avait pris part à l'Euro précédent, en 2016.
Revanche Vialli-Mancini
Outre la joie de Federico Chiesa, une autre image a marqué la victoire de l'Italie contre l'Autriche (2-1 ap) à Wembley, samedi soir: c'est l'étreinte fougueuse entre le sélectionneur azzurro Roberto Mancini et le responsable de la délégation italienne et ami Gianluca Vialli. Ce succès difficile, au terme de la prolongation dans le mythique stade londonien, avait en effet une saveur encore plus particulière pour les deux ex-coéquipiers de la Sampdoria Gênes. C'est sur cette pelouse londonienne qu'ils ont vécu l'une de leurs plus grandes déceptions communes comme joueurs, battus par le FC Barcelone de Ronald Koeman (0-1 ap) en finale de Ligue des champions 1992. Pouvoir exorciser ce souvenir ensemble, dans les bras l'un de l'autre, n'avait pas de prix. Avec l'espoir de pouvoir y revenir en demi-finale.