Mondial 2018La Russie signe un exploit monumental face à l'Espagne!
ATS
1.7.2018
La Roja est tombée de haut ce dimanche à Moscou! La sélection de Fernando Hierro s'est inclinée aux tirs au but (1-1 a.p., 4-3 tab) face à la Russie.
La Russie est en quart de finale de sa Coupe du monde ! Le pays hôte a sorti l'Espagne aux tirs au but (4-3, 1-1 a.p.) au terme d'un morceau de bravoure, dans un stade Luzhniki foudroyé par un doux rêve.
Igor Akinfeev, l'historique portier de la Sbornaya parfois tancé pour quelques bourdes mémorables, a été le grand artisan de cette qualification inespérée mais absolument pas imméritée. Le gardien s'est montré décisif à trois reprises en fin de rencontre, face à Iniesta (85e) et Rodrigo (109e/121e), puis a été le héros des tirs au but en détournant les envois de Koke et Aspas. "Nous espérions les tirs au but", a reconnu le nouveau dieu vivant d'une Russie qui n'avait plus atteint cet échelon depuis le tournoi de... 1970 disputé sous la bannière de l'URSS.
"Nous avons bien défendu et n'avons pas laissé d'espaces, se félicite l'attaquant Denis Cheryshev. Contre l'Espagne, tu ne peux pas prétendre faire jeu égal, alors nous avons défendu et avons écrit l'histoire."
Sans rien ôter à ces Russes qui ont joué leur vie dimanche, cette qualification est surtout une... élimination, celle d'une Espagne qui n'a été qu'une caricature d'elle-même. Elle aurait sans doute pu jouer dix heures de plus que la Roja n'aurait pas marqué - elle ne l'a du reste pas fait du tout, son ouverture du score à la 12e étant un but contre son camp d'Ignashevich. Les Espagnols ont, 120 minutes durant, tourné autour du pot. Pas de chance pour eux, c'était le pot de fer...
"Je n'ai aucun reproche à formuler à mes joueurs, car nous avons tout tenté, se défend Fernando Hierro. C'est difficile d'attaquer contre onze joueurs autant repliés."
L'Espagne a plafonné
On ne le sait que trop - car ce n'est pas la première fois que cela se produit ces dix dernières années avec l'Espagne (ou avec le Barça qui lui a inspiré son jeu) -, l'efficacité ibère, dans la zone de vérité, est tributaire de la capacité des joueurs de donner le coup de rein qui fera les différences. Sans cela, les Espagnols, toujours aussi bons dans la maîtrise du ballon, n'ont d'autre choix que d'espérer que, sur une action, toutes leurs étoiles soient alignées au bon moment. Ce qui n'a pas été le cas dimanche à Moscou.
L'égalisation de la Russie n'a en ce sens pas été totalement illogique. Bien sûr, la Sbornaya a été privée de ballon, mais elle n'a pas non plus été réduite au silence, jouant son va-tout sur chacune de ses possibilités de contre. Elle a été récompensée de son engagement total à la 41e, quand Artem Dzyuba a transformé un penalty qu'il avait lui-même provoqué (faute de main de Gerard Piqué).
Poussés par un Luzhniki en transe, les Russes ont compris qu'ils avaient un coup à jouer. Que ce qui était de l'ordre de l'exploit, de l'improbable, prenait peu à peu corps sur la pelouse de Moscou. Parce que l'Espagne, loin d'élever son niveau en attaque, a plafonné de bout en bout.
Responsabilité partagée
Les déclarations d'intention sont une chose, les mines ombrageuses et le langage corporel en sont une autre. Et il s'agira désormais à l'Espagne d'établir des responsabilités dans ce fiasco. Sur le banc des accusés, en première ligne: la Fédération nationale, le Real Madrid et Julen Lopetegui, qui ont réussi à inventer un psychodrame aussi nocif qu'inutile à quelques jours du début du Mondial.
Pourquoi le Real a-t-il annoncé avoir débauché le sélectionneur pour l'après-Coupe du monde ? Pourquoi Lopetegui a-t-il agi dans le dos de ses patrons, lesquels auraient sans doute pu comprendre la tentation que représente le banc de la Maison blanche ? Pourquoi le président de la RFEF, Luis Manuel Rubiales, n'a-t-il pas su mettre son orgueil blessé de côté afin de préserver l'intérêt général ?
Et le choix de Fernando Hierro était-il vraiment le bon ? Au bénéfice d'une expérience d'entraîneur aussi maigre et insipide que sa carrière de joueur a été grande et admirable, le sélectionneur par hasard n'a rien voulu changer pour ne pas perturber les joueurs, même quand le monde entier a constaté que quelque chose clochait.
"La critique, je l'endosse en tant qu'entraîneur. Ce qui m'importe maintenant, c'est la tristesse de nos supporters et du groupe qui est anéanti. Nous étions venus pour réaliser quelque chose de grand", a lâché Hierro.
Forcément un finaliste inattendu
Des latéraux généreux mais inoffensifs dans les vingt derniers mètres (à part la magnifique volée de Nacho contre le Portugal en entrée de tournoi), un Isco esseulé au milieu de fantômes (notamment David Silva), un Diego Costa que personne n'arrivait à trouver sur le terrain, une défense perméable et tout sauf sereine: la liste des manquements espagnols est impressionnante.
Impressionnante comme le sera le volume de vodka qui sera éclusé pendant la nuit dans une Russie qui craignait l'humiliation avant cette Coupe du monde et qui se retrouvera face au Danemark ou à la Croatie pour une place dans le dernier carré. Avec une demi-finale potentielle contre la Suisse, la Suède, la Colombie ou l'Angleterre... Tous les rêves sont permis !
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