L’équipe de Suisse s’est qualifiée dimanche pour les 8es de finale de la Coupe du monde dames. La sélection d’Inka Grings a assuré l’essentiel (0-0) face à la Nouvelle-Zélande à Dunedin et termine en tête de son groupe. La Norvège, victorieuse des Philippines (6-0), décroche le deuxième ticket.
Avec bravoure et un cœur énorme, la Suisse a tenu le choc à Dunedin. Le nul 0-0 arraché devant la Nouvelle-Zélande lui ouvre les portes des huitièmes de finale de la Coupe du monde.
Premières du groupe A après leur succès initial contre les Philippines (2-0) et les partages des points face à la Norvège (0-0) et à la Nouvelle-Zélande, la Suisse affrontera samedi prochain à Auckland le deuxième du groupe C, sans doute le Japon plutôt que l’Espagne. Il y a huit ans au Canada, la Suisse avait déjà connu l’ivresse d’un huitième de finale dans une Coupe du monde, qu’elle avait malheureusement perdu 1-0 face au pays hôte.
On ne sait pas si les joueuses d’Inka Grings feront mieux samedi, mais rien n’interdit de rêver. Avec sa défense de fer devant une Gaëlle Thalmann qui est toujours invaincue en trois rencontres dans cette Coupe du monde et une Lia Wälti toujours aussi impeccable en ligne médiane, la Suisse peut s’appuyer sur un socle vraiment solide.
Il restera à Ramona Bachmann et à Ana Maria Crnogorcevic, diminuée toutefois par des maux d’estomac le soir où elle honorait sa 150e sélection, à retrouver leur inspiration dans les trente derniers mètres. La joueuse du PSG et celle du FC Barcelone n’ont pas, comme face à la Norvège, toujours fait bon usage des bons ballons qu’elles ont joués aux abords de la surface adverse. D’ici samedi, il est impératif qu’elles élèvent le curseur si la Suisse veut obtenir un résultat.
Le Japon plutôt que l'Espagne
«L’Espagne ou le Japon : cela m’est égal», assure Inka Grings. La technicienne allemande devrait toutefois avoir une petite préférence pour le Japon dans la mesure où l’Espagne ne cesse de monter en puissance malgré tous les remous qui ont pu secouer le quotidien de l’équipe ces derniers mois.
La première place du groupe C se jouera ce lundi à Wellington lors du choc entre l’Espagne et le Japon. Le Japon doit gagner pour souffler la première place à l’Espagne et affronter ainsi la Norvège à la place de la Suisse en huitièmes de finale.
Un poteau pour les Kiwis
A Dunedin, les Suissesses ont su faire le dos rond pour arriver à leurs fins. Portées par leur public, les Néo-Zélandaises ont, ainsi, exercé un réel ascendant sur cette partie. Avec le large succès (6-0) qui s'est très tôt dessiné de la Norvège devant les Philippines dans le même temps à Auckland, les Kiwis n’avaient, il est vrai, pas le choix.
Elles devaient gagner pour prolonger l’aventure dans «leur» Coupe du monde. Elles ont cru tenir la victoire avec cette frappe de Jacqui Hand sur le poteau à la 24e minute sur leur seule véritable occasion dans un match trop crispant pour être beau.
Inka Grings et ses joueuses sont parfaitement conscientes que cette qualification pour les huitièmes de finale, si elle doit se savourer comme il se doit, n’a pas valeur de véritable exploit tant les Néo-Zélandaises et les Philippines ont dévoilé bien des limites dans cette phase de poules. L’exploit, il est attendu pour samedi...