Harry Kane a offert les trois points aux Three Lions face à la Tunisie à la... 91e minute! Le capitaine anglais s'est offert un doublé, alors que Sassi avait égalisé sur penalty peu avant la mi-temps.
Harry Kane, auteur d'un doublé, a sauvé la soirée de l'Angleterre en portant les Three Lions vers le succès 2-1 contre la Tunisie, dans le groupe G de la Coupe du monde. En frappant de la tête à la 91e, le buteur de Tottenham a arraché un succès parfaitement logique.
Emballante en tout début de partie, l'Angleterre a toutefois bien failli n'être qu'un pétard mouillé. Ce qui aurait été dommage car l'entame de rencontre des Anglais - les dix premières minutes surtout - a dessiné une belle promesse. Celle d'un vent frais, de la relégation aux oubliettes du jeu stéréotypé, désuet, d'un autre temps et empestant la naphtaline qui semble marquer à la culotte les sujets de Sa Majesté depuis trop longtemps.
Imaginez-vous: une défense à trois, une volonté de jouer plus court sans pour autant renier des penchants naturels pour la verticalité, de la vitesse, du mouvement, de la technicité... L'Angleterre a séduit, l'espace d'un quart d'heure, sans toutefois maintenir son niveau de performance sur toute la longueur. Ni mettre complètement à profit sa bonne première période, avec six tirs cadrés, soit plus que lors de tous les matches des Three Lions à la Coupe du monde depuis la demi-finale contre le Portugal en 1966!
La sélection de Gareth Southgate avait pris l'avantage à la 11e minute, grâce à un Kane prompt à surgir sur un renvoi du portier Hassen consécutif à une puissante tête de Stones. Puis le collectif anglais s'est peu à peu délité pour terminer en maelström désordonné et trop chaotique.
La Tunisie et sa colonie de presque anonymes avait pourtant tout de la victime idéale pour lancer le Mondial dans la sérénité. Sauf que les Aigles de Carthage n'ont pas abdiqué, ne cherchant jamais à se cacher bien que n'ayant, au final, pas grand-chose à montrer.
Blessure du gardien tunisien
La soirée a été compliquée pour le sélectionneur Nabil Maâloul, entre moments de forte pression adverse et immense coup dur, dès la 14e minute, avec la blessure du gardien Mouez Hassen. Le dernier rempart de Châteauroux, blessé à l'épaule gauche, avait été le meilleur Tunisien du début de match, retardant notamment l'échéance du pied sur une reprise de Lingard à la 3e.
La Tunisie ne s'est cependant pas laissée étouffer. Mais, pour arracher le nul, elle a dû avoir recours à l'arbitre Wilmar Roldan. Le Colombien a sifflé à très juste titre un penalty pour une faute stupide de Walker. Il aurait sans doute pu également sanctionner, dans l'autre camp, une faute sur Kane (encore...) à la 39e.
Au regard de ce match et du Belgique - Panama (3-0) plus tôt, il paraît évident que le match entre Diable rouges et Three Lions, le 28 juin, sera la finale d'un groupe G dans lequel Tunisiens et Panaméens semblent être condamnés à jouer les seconds rôles.