13.06.2021, 05:00
13.06.2021, 14:01
ATS
Comme à chaque grande compétition, l'Angleterre veut se persuader qu'elle figure parmi les prétendants au titre. Mais son seul fait de gloire remonte au succès acquis à domicile lors de la Coupe du monde 1966...
Cette année, les tabloïds de la verte Albion voient les Three Lions aller loin. Le fait de jouer ses trois matches du groupe D à Wembley renforce la confiance. Et la mythique enceinte londonienne accueillera aussi les demi-finales et la finale. Malgré tout, peut-on raisonnablement envisager un sacre pour la sélection de Gareth Southgate, en poste depuis septembre 2016?
Offensivement, l'Angleterre ne manque pas de talents avec Harry Kane, Jadon Sancho, Phil Foden ou encore Raheem Sterling. Le talon d'Achille se situerait plutôt en défense et au poste de gardien. De plus, comme souvent, les joueurs sont usés par une longue saison avec leur club. Les Anglais ont l'habitude de manquer de fraîcheur physique à la sortie du printemps.
Croates toujours redoutables
Les Three Lions n'auront pas une promenade de santé dans leur groupe. Ils devront déjà prendre leur revanche sur la Croatie, leur bourreau de la demi-finale de Coupe du monde en Russie. Leurs deux autres adversaires, la République tchèque et l'Ecosse, peuvent aussi leur poser des problèmes.
Les Croates de Zlatko Dalic se reposent en grande partie sur le groupe finaliste en 2018. Luka Modric sera toujours à la baguette, mais d'autres éléments expérimentés, dont la plupart jouent dans de grands clubs européens, pourront s'illustrer. Ce qui semble certain, c'est qu'affronter la Croatie ne s'apparentera pas à une partie de plaisir.
La République tchèque du coach Jaroslav Silhavy sera présente pour la septième fois consécutive à l'Euro. Victorieuse en 1976 sous le nom de Tchécoslovaquie, elle a été finaliste malheureuse vingt ans plus tard à Wembley contre l'Allemagne. Il semble exclu que la sélection actuelle parvienne aussi loin, mais elle a montré en battant l'Angleterre 2-1 à Prague lors des qualifications qu'il fallait se méfier d'elle. Ses éléments les plus attendus seront Vladimir Darida et Tomas Soucek.
Motivation extrême
Quant à l'Ecosse de Steve Clarke, elle retrouve une phase finale pour la première fois depuis 23 ans et le Mondial 1998 en France. Ses ambitions seront en premier lieu de mettre des bâtons dans les roues de l'Angleterre, le voisin souvent honni.
Le capitaine Andy Robertson (Liverpool) va sans doute motiver à fond ses partenaires. D'autres cadres évoluent aussi en Premier League comme John McGinn (Aston Villa) et Scott McTominay (Manchester United). Sur le papier, les Ecossais semblent être l'équipe la plus faible du groupe, mais ce n'est pas une raison pour ne pas s'en méfier.