Mondial 2018 L'Islande veut franchir le premier tour

ATS

15.6.2018

Deux ans après avoir brillé en France où ils ont atteint les quarts de finale de l'Euro, les Vikings veulent, cette fois, conquérir le monde! Les Islandais ont pour objectif d'atteindre au moins les huitièmes de finale. 

Aron Gunnarsson et l'Islande veulent franchir le premier tour pour leur première participation à un Mondial. Avec l'Argentine, la Croatie et le Nigéria, cela constituerait un véritable exploit.
Aron Gunnarsson et l'Islande veulent franchir le premier tour pour leur première participation à un Mondial. Avec l'Argentine, la Croatie et le Nigéria, cela constituerait un véritable exploit.
Keystone

Ce ne devait être qu'une anomalie, un divertissement, un exotisme venu du Nord. Mais l'Islande, quart de finaliste inattendue à l'Euro 2016 et première de son groupe de qualification pour le Mondial 2018, n'a plus peur. Et oblige désormais à ses adversaires à la prudence.

Quand elle est entrée dans l'Euro 2016, contre le Portugal, l'Islande ne pesait pas bien lourd. Samedi, à Moscou (15h00), elle n'aura plus du tout la même aura en faisant face à l'Argentine. Après avoir muselé Cristiano Ronaldo à Geoffroy-Guichard (1-1), elle devra répéter l'opération au stade du Spartak sur Lionel Messi.

"Il suffit de le marquer!", plaisantait il y a peu Johann Berg Gudmundsson. "Evidemment non, nous savons que nous allons probablement défendre beaucoup. Il faudra simplement défendre et voir où cela nous mène."

L'ailier de Burnley sort d'une bonne saison. Avec ses deux buts et ses huit passes décisives, il a grandement contribué à hisser le modeste club à la septième place de Premier League et, ainsi, en Europa League 2018/19. Il incarne cette Islande décomplexée qui profite des fruits de l'intense travail de développement entrepris depuis une dizaine d'années.

«Juste sortir du groupe»

"Quand j'étais plus jeune, je n'aurais jamais pensé jouer une Coupe du monde avec l'Islande. J'ai toujours rêvé d'y participer, mais je n'ai jamais pensé que cela deviendrait une réalité", s'émerveille Gudmundsson. Qui estime que son pays a gagné en respect depuis l'Euro 2016.

"Oui, certainement et à juste titre. On se débrouille très bien en équipe nationale. Parfois encore, les joueurs islandais sont négligés parce qu'il y a peut-être un Brésilien, mais qui n'est pas toujours meilleur. Je pense que les joueurs islandais sont des bons types et ont une très bonne éthique de travail."

Dans le sillage de cet Euro féerique et de sa star Gylfi Sugirdsson, l'Islande aborde donc maintenant le premier Mondial de son histoire avec de réelles ambitions. "Nous voulons sortir du groupe et après c'est vraiment du bonus. Mais avant tout, nous voulons juste sortir du groupe."

Respect

Revers de la médaille, les Nordiques suscitent de nouvelles attentes et évoluent avec plus de pression. "Il y en a probablement, mais nous sommes encore une petite nation. Nous n'avons toujours pas de joueurs qui évoluent dans les plus grands clubs d'Europe, donc nous serons toujours des outsiders. Mais les gens vont certainement nous regarder pour voir comment nous nous en sortons. Les adversaires vont nous respecter, plus que par le passé."

A raison d'ailleurs. L'Islande a terminé à la première place de son groupe des éliminatoires, devant la Croatie, l'Ukraine et la Turquie, soit des nations au passé footballistique autrement plus important. Des Croates battus à Reykjavik lors de cette campagne et qui retrouveront les Islandais lors de la dernière journée, le 26 juin à Rostov.

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