09.06.2021, 09:56
ATS
Le 1er juillet 2016 à Lille, le Pays de Galles a réussi l'exploit derrière lequel court désespérément l'équipe de Suisse: une victoire contre un ténor dans un match à élimination directe d'un grand tournoi.
Gareth Bale et ses coéquipiers s'étaient imposés 3-1 devant la Belgique après avoir pourtant concédé l'ouverture du score en quart de finale de l'Euro 2016. Même s'ils devaient échouer en demi-finale contre le Portugal – défaite 2-0 – dans une rencontre où l'absence du maître à jouer Aaron Ramsey avait pesé si lourd, les Gallois, portés par des fans magnifiques, avaient illuminé cet Euro 2016.
Une confiance entamée
Cinq ans plus tard, ils rêvent d'écrire une histoire aussi belle. Elle le sera à l'unique condition sans doute de réussir leur entame, ce samedi à Bakou contre la Suisse.
En France, ils avaient battu la Slovaquie 2-1 lors de leur premier match pour faire d'entrée de jeu le plein de confiance. Une confiance qui n'est pas aujourd'hui resplendissante après le 0-0 concédé devant l'Albanie samedi dernier à Cardiff lors de l'ultime test avant l'Euro.
Mais la sélection dirigée désormais par Robert Page après la mise à l'écart de Ryan Giggs, qui doit faire face à des accusations de violences sur son ex-petite amie et la soeur de cette dernière, possède avec Gareth Bale un joueur capable à lui seul de faire la différence.
A 31 ans, le gaucher rêve d'une dernière danse inoubliable. Il a, en effet, laissé entendre qu'il pourrait mettre un terme à sa carrière à l'issue de cet Euro. «Je sais ce que je ferai, mais cela ne causerait que davantage de désordre si je dis quoi que ce soit», avait-il, ainsi, lâché après son doublé pour Tottenham contre Leicester le 23 mai dernier.
«Je ne pense à rien d'autre qu'au Pays de Galles»
Relancé par son prêt à Tottenham après s'être retrouvé dans une véritable impasse au Real Madrid en raison de ses relations conflictuelles avec Zinédine Zidane, le gaucher se souviendra qu'il a marqué les deux fois où sa route a croisé celle de l'équipe de Suisse: en 2010 et en 2011 lors du tour préliminaire de l'Euro 2012 que les deux adversaires ne devaient pas disputer. «Je ne pense à rien d'autre qu'au Pays de Galles», avoue celui qui avait posé avec une banderole provocatrice «Pays de Galles – Golf – Real Madrid, dans cet ordre», juste après la qualification obtenue pour l'Euro.
Gareth Bale sait très bien que son équipe ne bénéficiera plus de l'effet de surprise qui avait contribué à son parcours historique en 2016 et il s'efforce de calmer les attentes. «Nous adorerions le refaire, mais nous sommes réalistes, explique-t-il. C'est une équipe différente, un tournoi différent.» Mais son état d'esprit est le même qu'il y a cinq ans: il se croit capable de renverser des montagnes.