L'équipe de Suisse a terminé troisième du groupe A après un nul (1-1) contre le Pays de Galles, une défaite (0-3) contre l'Italie et un succès (3-1) face à la Turquie. Un bilan s'impose au terme du tour préliminaire. Les joueurs sous la loupe de la critique individuelle.
Gardien
Yann Sommer
L'indiscutable numéro 1 suisse s'était loupé contre l'Italie alors qu'il avait été irréprochable avant le tour final de l'Euro. Parti accueillir la naissance de son deuxième enfant juste après la défaite contre les Transalpins, le gardien fut le roc suisse devant le déferlement turc. Sommer a largement participé à la réhabilitation de la sélection de l'ASF par ses brillantes parades.
Défenseur central
Nico Elvedi
Le défenseur du Borussia Mönchengladbach s'est montré fidèle à ses performances en club et en sélection: discret, fiable et avec peu de fluctuation dans sa performance. Comme l'arrière-garde suisse, Elvedi ne s'est pourtant pas présenté dans sa meilleure forme.
Défenseur central
Fabian Schär
Il a été la victime sacrifiée de la prestation complètement ratée contre l'Italie et s'est retrouvé sur le banc contre la Turquie. Le défenseur de Newcastle United n'a pas pu cacher son manque de minutes de jeu ces derniers mois. Le Thurgovien n'a pu que trop rarement exprimer ses qualités, longues balles à la construction et son bon jeu de tête, contre le Pays de Galles.
Défenseur central
Manuel Akanji
Comme toute l'équipe, Akanji a paru à la peine dans de nombreuses phases contre l'Italie. Le défenseur de Dortmund n'a pas failli en raison de sa teinture blonde de sa coiffure. Il fait partie des plus constants dans la sélection helvétique et s'est mué en chef de la défense après le débarquement de Schär.
Défenseur central / Piston gauche
Ricardo Rodriguez
Contre l'Italie, Rodriguez a semblé complètement perdu sur le côté gauche. Et même comme défenseur gauche dans un trio, il n'a pas totalement convaincu contre la Turquie. Il paie sans doute son faible temps de jeu au cours de la dernière saison.
Piston gauche
Steven Zuber
Le grand gagnant jusque-là dans l'équipe de Suisse. Le Zurichois, qui n'est pas un titulaire en puissance à l'Eintracht Francfort, a, grâce à ses trois mentions de passes décisives contre la Turquie, plus que mérité de se retrouver dans le «onze» de départ. Déjà contre l'Italie, Zuber s'était créé l'unique chance de but suisse après son entrée.
Piston droit
Kevin Mbabu
Comme Schär, Mbabu s'est vu retirer la confiance de Petkovic après la défaite contre l'Italie. Le Genevois n'est pas encore parvenu à confirmer sa très bonne saison avec Wolfsburg et a montré des carences sur le plan défensif. Sur le plan offensif, il n'a montré que trop peu d'actions et a manqué misérablement le 2-0 contre le Pays de Galles.
Piston droit
Silvan Widmer
Il a obtenu sa chance contre la Turquie sur le côté droit et a accompli sa tâche à la satisfaction de tous. Le défenseur du FC Bâle a profité à l'occasion de sa première entrée du bon état d'esprit de l'équipe contre la Turquie au contraire de la partie contre l'Italie.
Milieu axial
Granit Xhaka
Le capitaine se comporte comme on le connaît: bruyant, convaincu, très confiant mais également très critique envers lui-même. Jusqu'au dernier match de poule, Xhaka a plus frappé par ses actions en dehors du terrain: la visite d'un salon de tatouage avant l'envol vers Bakou, la teinture blonde de ses cheveux, la critique fondamentale après le revers contre l'Italie et sa manière d'imposer l'équipe contre la Turquie. Finalement, il a enfin joué au niveau de ses capacités: comme leader et point central dans la construction helvétique.
Milieu axial
Remo Freuler
Les prestations du milieu de terrain demeurent une énigme. Titulaire indiscutable à l'Atalanta Bergame, l'influence de Freuler sur le jeu suisse est bien plus mince. Il n'a jamais pu empêcher la baisse de régime après l'ouverture du score contre le Pays de Galles ou la noyade contre l'Italie.
Milieu offensif
Xherdan Shaqiri
Le remplaçant du FC Liverpool a dû faire face à beaucoup de critiques après les matches contre les Gallois et l'Italie: volonté déficiente, pas d'envie, défaut de rythme. Contre la Turquie, «Shaq» a brillé comme le football suisse a appris à l'aimer: effronté, insouciant et avec quelque chose en plus. Une fois de plus, l'attaquant de 29 ans a fait la différence dans un match capitale d'un tour final. Désormais tout le monde l'aime à nouveau.
Attaquant
Breel Embolo
Lors du 1-1 contre le Pays de Galles, Embolo ne fut pas seulement le buteur mais également le meilleur de l'équipe de Suisse. Contre l'Italie, il a complètement sombré, contre la Turquie, il a fait partie des discrets. Embolo est inconfortable pour chaque adversaire grâce à sa robustesse et ne peut être stoppé que par une faute adverse. Sa plus grande faiblesse reste son manque de concrétisation.
Attaquant
Haris Seferovic
L'attaquant du Benfica Lisbonne a vu pleuvoir sur lui une pluie de critiques après ses chances gâchées contre le Pays de Galles et son remplacement à la pause contre l'Italie. Ils étaient nombreux à demander la dégradation du buteur de la finale du Mondial M17 en 2009. Mais Seferovic figurait bien dans le «onze de départ» contre la Turquie et a couronné sa nomination avec le capital 1-0 de la 6e minute. Pour l'éventuelle phase à élimination directe, il a les faveurs de la cote.
Attaquant
Mario Gavranovic
Il aurait pu devenir le héros lors de son entrée peu avant la fin contre le Pays de Galles avec sa chance de marquer le 2-1 mais la VAR a stoppé abruptement la joie de l'attaquant suisse. Contre l'Italie, il n'a pas montré grand-chose en deuxième mi-temps à l'image de l'équipe entière.
Ont été également alignés au moins une fois lors des trois matches : Loris Benito, Denis Zakaria, Djibril Sow, Ruben Vargas et Admir Mehmedi.