Euro 2021 Quand le monde entier salue les exploits de la Nati

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3.7.2021 - 15:46

Keystone-SDA, stw, ats

Après l'Euro, l'équipe de Suisse a gagné sur tous les plans: plus de reconnaissance à l'étranger, plus d'enthousiasme dans son propre pays, plus de confiance dans ses propres capacités, plus de solutions tactiques.

Lorsqu'en automne dernier, les résultats n'étaient pas à la hauteur, le coach national Vladimir Petkovic répondait aux questions critiques: «Nous recevons beaucoup de reconnaissance en dehors de la Suisse. Je reçois des compliments de tous à l'étranger.» Dans quelle mesure cela était-il exact ? Personne ne peut voir le compte WhatsApp de Petkovic.

Lors de l'Euro, le monde entier a pu constater que l'équipe de Suisse a reçu la sympathie du monde entier ! A Bucarest, après la performance face à la France, on a vu des ovations debout de la part du public roumain pourtant neutre. A St-Pétersbourg, les spectateurs locaux se sont rangés du côté des Suisses, qui luttaient de manière héroïque contre l'Espagne.

L'équipe de Suisse a également impressionné les différents experts. Après l'exploit contre la France, le modérateur de la chaîne allemande ZDF a lâché: «Celui qui n'est pas maintenant fan de la Suisse n'est plus à aider.» Et vendredi, il y eut même une sorte d'adoubement pour Petkovic et sa sélection: les Espagnols ont formé une haie d'honneur et ont applaudi les Suisses, battus, qui quittaient la pelouse.



Auprès du peuple suisse

L'enthousiasme pour l'équipe nationale est également visible auprès du peuple suisse. Le quart de finale contre l'Espagne a été considéré comme un sommet national. Chacun en a parlé, a écrit à son propos, a vibré avec.

Après des années de méfiance, Petkovic et ses joueurs ont touché Mesdames et Messieurs les Suisses grâce à leur courage, à leur passion et à leur culture du jeu. Les discussions éternelles sur l'identification, l'intégration et le chant de l'hymne se sont tues.

L'équipe nationale a rallié la nation derrière elle sur les questions géographiques et politiques. Pour la population des villes, plutôt à gauche, l'enthousiasme pour sa propre équipe nationale est à nouveau à l'ordre du jour, et brandir le drapeau suisse n'a plus rien de suspect.

La population des campagnes, plutôt ancrée à droite, a accepté qu'une équipe multi-éthnique de la société moderne de l'immigration puisse incarner la Suisse. Ce que Petkovic et ses joueurs ont déclenché au cours des deux dernières semaines est encore plus remarquable que d'avoir atteint leur premier quart de finale depuis 67 ans.



Pas une nation du top 8

Cet enthousiasme ne doit pas inciter à croire que le succès est devenu une habitude. Les chiffres sont toujours les mêmes qu'avant le tour final de l'Euro: la Suisse n'est en principe pas une nation du top 8. Contre la France, les Helvètes ont affronté une équipe dont les onze titulaires comptaient 59 titres en Coupes d'Europe ou dans des grandes ligues. A l'opposé, la Suisse ne pouvait montrer que les six titres de Xherdan Shaqiri.

Au cours des dix dernières saisons, seuls deux Suisses, Stephan Lichtsteiner et Shaqiri, ont atteint les demi-finales de la Ligue des champions avec leur club. Dans les autres pays, ils en comptaient 15 ou plus dans leur cadre. Cela explique aussi pourquoi la Suisse ne figurait qu'en 13e position sur vingt-quatre participants au classement de la valeur marchande.

Cela rend encore plus étonnante la présence de la Suisse en quart de finale. Il est exact que d'autres pays au potentiel semblable ont également atteint ce stade de la compétition. Le Danemark, la Suède, la Pologne, le Pays de Galles, l'Islande, la Croatie, la République tchèque, la Grèce, la Turquie et l'Ukaine ont tous atteint une fois au moins le top 8 de l'Euro.

A l'exception des Islandais contre l'Angleterre en huitième de finale en 2016, aucun n'avait dû se débarrasser d'un grand. Il en est allé différemment pour la Suisse contre les champions du monde.



Tactique flexible

Les matches contre la France et l'Espagne ont montré, en outre, comme Petkovic a su développer son équipe. Il lui a fait prendre un style moderne, il a également montré contre l'Espagne qu'il avait en réserve un plan B ou C. Les Suisses peuvent dominer, ils peuvent également contrer et passer de l'attaque à la défense. Ils peuvent même défendre à l'ancienne quand l'adversaire et la situation l'exigent.

La Suisse s'est montrée imprévisible au cours de l'Euro. Les joueurs ont conquis les statistiques avec 800 passes par match. Lutte et passion, sueur, sang et larmes ont enthousiasmé le reste. La Suisse a offert tout cela au cours des trois dernières semaines. C'est pourquoi la reconnaissance et la sympathie sont effectivement venues du monde entier.