Une Italie en pleine renaissance contre une Espagne en reconquête: la première demi-finale de l'Euro, mardi à 21h à Londres, promet des étincelles.
L'Espagne et l'Italie ont partagé quelques nuits difficiles depuis plusieurs années. Leurs retrouvailles s'annoncent chaudes.
Absente du Mondial 2018, la Nazionale est en reconquête. Quant à la Roja, trois fois sacrée à l'Euro (1964, 2008, 2012), elle veut renouer avec sa gloire passée, neuf ans après le dernier triomphe de la génération magique des Xavi et Iniesta. C'était déjà contre l'Italie, à l'époque, et la finale avait tourné à la démonstration offensive espagnole (4-0).
Noms moins renflants
En 2021, les noms sur la feuille de match sont moins ronflants, mais c'est aussi parce qu'elle est insouciante que l'Espagne de Luis Enrique est dangereuse, dans le jeu – 5-0 contre la Slovaquie, 5-3 après prolongation contre la Croatie – comme aux tirs au but, exercice couronné de succès en quarts face à la Suisse.
L'Italie, championne d'Europe 1968, dispose aussi de sa génération montante et d'un patron fédérateur, en la personne de Roberto Mancini. «Cela fait plusieurs mois qu'on parle de cette équipe de manière positive, il faut féliciter les joueurs pour cela, car on vient de loin et on continue de progresser», a-t-il savouré après le quart de finale remporté contre la Belgique (2-1).
Après ce match référence, les partenaires de Lorenzo Insigne surfent sur une série d'invincibilité de 32 matches, un record pour la Nazionale, mais ont perdu, sur blessure, l'une de leurs cartes maîtresses, le latéral Leonardo Spinazzola.
Variant Delta
Mais jusqu'à sa clôture, dimanche soir, la compétition sera accompagnée du spectre de la pandémie. Après avoir causé son report d'un an, le Covid-19 suscite la controverse autour des craintes d'un brassage de populations à Londres, dans une ville touchée par le virulent variant Delta.
C'est dans ce contexte que plus de 60'000 spectateurs s'amasseront dans les travées du «temple du football». Rassemblements sous vigilance renforcée en tribunes, affrontements sous haute pression sur la pelouse... La route vers la finale s'annonce sinueuse !