24 Heures du Mans
Buemi vise la victoire et le titre mondial

ATS

13.6.2019

Sébastien Buemi aborde la 87e édition des 24 Heures du Mans avec un double objectif. Le Vaudois espère d'une part rééditer sa victoire de 2018 tout en visant, d'autre part, un deuxième titre de champion du monde d'endurance (WEC).

Sébastien Buemi espère conserver son titre acquis en 2018.
Sébastien Buemi espère conserver son titre acquis en 2018.
Keystone

Après plusieurs essais infructueux, et notamment une incroyable malchance en 2016 (panne de sa voiture alors en tête à cinq minutes de l'arrivée), Buemi a enfin inscrit son nom au palmarès de la mythique épreuve mancelle. «Cette victoire a signifié énormément, parce que j'essayais depuis si longtemps avec Toyota. Y parvenir m'a procuré un sentiment incroyable», a rappelé le Vaudois sur les réseaux.

Rien ne lui ferait plus plaisir que de se retrouver dimanche sur la plus haute marche du podium. Mais Buemi, accompagné sur la Toyota no 8 par Fernando Alonso (ESP) et Kazuki Nakajima (JPN), n'aura pas que la victoire en tête ce week-end. «On se concentre aussi sur le championnat des pilotes. Ce serait super de gagner à nouveau le titre», a expliqué le Suisse – déjà sacré en 2014 – sur le site de l'écurie Toyota Gazoo.

Ne pas commettre d'erreurs

«Avec mes coéquipiers, nous allons faire en sorte de tout faire au mieux sans commettre d'erreurs. Nous sommes dans une position favorable, à nous de continuer à bien faire notre job», a encore dit Buemi.

Avant ces 24 Heures, qui constituent la dernière course de la super saison WEC 2018/19, les pilotes de la no 8 comptent 160 points, contre 129 à la no 7 partagée par Mike Conway (GBR), Kamui Kobayashi (JPN) et José-Maria Lopez (ARG). Ce trio n'aura donc pas le choix: il devra attaquer à fond pour la gagne.

«On ne pourra pas se concentrer uniquement sur la victoire, à l'inverse de l'autre équipage», a relevé Buemi cette semaine dans L'Equipe. «Ils n'ont rien à perdre et pourront rouler à fond, tandis que nous devrons obligatoirement finir la course. Ce sera une approche différente de l'habitude et cela gâche un peu le plaisir», a expliqué Buemi.

En cas de succès de la voiture soeur, le trio de la no 8 sera assuré du titre en finissant dans le top 7. Une tâche qui semble a priori assez aisée, mais les aléas de la course automobile peuvent encore venir s'en mêler, d'autant plus avec une météo qui s'annonce capricieuse.

Rebellion en embuscade

Sur le papier, Toyota dispose de toutes les cartes pour fêter un deuxième succès consécutif dans la Sarthe. Mais en cas de pépin touchant la marque nippone, deux écuries se trouvent en embuscade.

La première, c'est le team suisse Rebellion. Il aligne deux voitures en LMP1 qui attirent l'oeil avec une décoration fluo inhabituelle. L'écurie dispose d'un trio expérimenté et rapide sur la no 1, avec le Biennois Neel Jani, l'Allemand André Lotterer – tous deux anciens vainqueurs – et le Brésilien Bruno Senna. La no 3 est confiée à Gustavo Menezes (USA) et aux Français Nathanaël Berthon et Thomas Laurent.

Le team russe SMP Racing affiche aussi des ambitions certaines, avec deux trios composés aux deux tiers par des Russes. Vitaly Petrov et Mikhail Aleshin conduiront la no 11 avec le Belge Stoffel Vandoorne, alors que Sergey Sirotkin et Egor Orudzhev feront équipe avec le Français Stéphane Sarrazin sur la 17.


Sept Suisses au départ des 24 Heures du Mans

Sept pilotes suisses prendront le départ des 24 Heures du Mans samedi sur le coup de 15h00. Mais deux seulement peuvent raisonnablement rêver de l'emporter, Sébastien Buemi (30 ans/Toyota TS050 Hybrid) surtout, et Neel Jani (35 ans/Rebellion R13-Gibson) un peu.

Les autres Helvètes n'évolueront pas en LMP1 comme Buemi et Jani. Ils devront donc viser essentiellement un bon classement dans leur catégorie. Le Genevois Mathias Beche (32 ans/High Class Racing) et le Neuchâtelois Jonathan Hirschi (33 ans/Graff Racing) courront en LMP2, tous deux sur une Oreca 07-Gibson. Cette catégorie est la plus nombreuse parmi les engagés, avec 20 voitures.

Triple vainqueur de l'épreuve sur Audi, le Schwytzois Marcel Fässler (43 ans) pilotera une Chevrolet Corvette C7.R du team Corvette Racing en GTE Pro. Cette catégorie propose de superbes bagarres avec les Ford, Porsche, Ferrari, BMW et Aston Martin.

Le milliardaire Thomas Flohr (50 ans) est à nouveau engagé en GTE Am au volant d'une Ferrari 488 GTE de son propre team Spirit of Race. Il partage le volant notamment avec l'ancien pilote de F1 Giancarlo Fisichella.

Last but not least, la Bernoise Rahel Frey effectue son retour au Mans, où elle avait déjà couru en 2010. La Suissesse âgée de 33 ans fera partie d'un équipage exclusivement féminin avec la Danoise Michelle Gatting et l'Italienne Manuela Gostner. Ce trio pilotera une Ferrari 488 GTE du Kessel Racing.

Rahel Frey faisait déjà équipe avec deux autres filles en 2010. Il s'agissait alors de ses compatriotes Cyndie Allemann et Natacha Gachnang, celle-ci n'étant autre que la cousine de... Sébastien Buemi.

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