Tenu pour responsable de l'impressionnant carambolage survenu au GP d'Autriche dimanche en MotoGP, Johann Zarco a clamé son innocence dans le journal "L'Equipe". Pour le pilote Ducati, sa manœuvre "n'était pas folle".
Impliqué et tenu pour responsable de son impressionnant accident avec Franco Morbidelli survenu dimanche lors du GP d'Autriche en MotoGP, Johann Zarco s'est défendu mardi dans un entretien accordé au journal "L'Equipe".
Même si le drame a été évité de justesse, le pilote Ducati devra se faire opérer mercredi du scaphoïde du poignet droit et reste encore marqué par ce terrible carambolage. "Quand tu chutes à 300 km/h, tu comprends tout de suite que les conséquences peuvent être dramatiques. Mais c'est sûr qu'à froid... Quand tu revois les images, c'est encore plus impressionnant. On m'a parlé de miracle, je dirais plus qu'on a tous eu beaucoup de chance", a-t-il reconnu.
"J'ai eu du mal à regarder les images de l'accident dimanche... Il m'a fallu vingt-quatre heures pour pouvoir les regarder. C'était vraiment très violent. Dimanche soir, j'ai pu échanger assez longuement avec Valentino (Rossi) et Franco (Morbidelli) qui, devant les micros, avaient été très virulents à mon égard juste après la course", a alors expliqué le pilote français.
Ce dernier a, en effet, été rapidement pointé du doigt par ses concurrents. Sa manoeuvre - provoquant l'accrochage - et sa manière de piloter ont notamment été jugées trop dangereuses. Des accusations que le coureur de 30 ans conteste avec véhémence, notamment celles de Valentino Rossi qui avait évité par miracle les motos impliquées dans le crash.
"Quand Rossi dit aujourd'hui que je me suis délibérément déporté devant Morbidelli, c'est totalement faux", s'est-il alors défendu. Avant de préciser: "Si vous prenez le temps de bien regarder les images, vous verrez que Jack Miller (ndlr: pilote aussi chez Ducati) passe exactement au même endroit que moi. Avec la Ducati, on arrive très vite au bout de cette ligne droite. Ma trajectoire n'est pas folle, loin de là. (...) Cette histoire a pris une tournure incroyable."
Malgré ces reproches, Zarco - qui compte 7 podiums à ce jour en MotoGP - souhaite calmer les esprits. "Je comprends leur réaction d'autant plus après avoir revu la chute... C'était vraiment terrifiant. C'était pour cela qu'il était important à mes yeux que l'on puisse échanger pour calmer les émotions à chaud. Je leur ai expliqué qu'il n'y avait eu aucune mauvaise intention de ma part", a-t-il tempéré.
Le natif de Cannes aurait une nouvelle occasion de clamer son innocence jeudi lors d'une réunion avec la Commission de sécurité. "Si j'avais dû être sanctionné, je l'aurais été dès dimanche. Encore une fois, je n'ai rien fait de fou. Je l'ai expliqué à Rossi et Morbidelli après la course, et je recommencerai jeudi devant les autres pilotes", a-t-il ajouté.