Dans une visioconférence organisée jeudi par son équipe Alpine, Fernando Alonso a répondu à ses détracteurs.
Fernando Alonso effectue son grand retour en Formule 1 ce week-end à l'occasion du Grand Prix de Bahreïn. Souvent décrié, le pilote espagnol de 39 ans a voulu mettre les choses au clair avant de s'élancer sur la piste de Sakhir. Le double champion du monde a d'abord évoqué son âge.
"Je suis un peu surpris de lire toutes ces questions autour de cela car je ne suis pas si vieux. Celui qui domine la discipline actuellement (Lewis Hamilton) a 36 ans, ce n'est pas comme si j'avais vingt ans de plus que lui ! Bien sûr il y a aussi sur la grille une nouvelle génération, mais ils n'ont encore rien gagné", a noté celui qui a remporté 32 victoires dans la catégorie reine. Prudent, le natif d'Oviedo a toutefois souligné qu'il lui faudrait disputer quelques courses avant de retrouver un bon niveau.
Fernando Alonso a aussi vigoureusement balayé les critiques qui le décrivent comme un mauvais équipier trop individualiste : "ça me faire rire d'entendre ces critiques. C'est mon troisième passage chez Renault (devenu Alpine cette année) et je suis allé deux fois chez McLaren. Si ces équipes n'avaient pas été contentes de mon comportement, je ne sais pas pourquoi elles m'auraient rappelé ! Quant à mes équipiers, j'ai toujours gardé de bons contacts avec eux. Je suis toujours en contact avec Fisichella (son coéquipier chez Renault en 2005 et 2006), après mon accident de vélo, Jarno Trulli (qu'il a cotoyé chez Renault en 2003 et 2004), qui habite lui aussi à Lugano, m'a proposé de me faire des courses."
"Je m'entends aussi toujours très bien avec Stoffel (Vandoorne, chez McLaren en 2017 et 2018), Jenson (Button, McLaren en 2015 et 2016) et avec Esteban(Ocon, chez Alpine cette année) c'est pareil. Il voulait faire du go-kart ici et c'est moi qui lui en ai fourni un, via mon académie. Mais tout ça ne se sait pas, c'est pour ça que ces ragots sur moi me font rire. J'ai gardé aussi de bons contacts avec mes équipiers chez Toyota en Endurance et au Dakar, où j'ai parfaitement joué le jeu de l'équipe en donnant par exemple l'une de mes roues de secours à Nasser AL-Attiyah. Avec cette réputation qui me colle à la peau, mes équipiers sont parfois surpris de découvrir que je suis un mec normal", a-t-il encore expliqué.
Pour mémoire, l'Asturien avait été critiqué par Felipe Massa, son ancien équipier chez Ferrari. Le Brésilien avait mentionné que l'Espagnol aurait divisé la Scuderia en raison de son fort caractère. L'ex-pilote McLaren aurait également été prié de quitter les effectifs d'Endurance de Toyota à cause d'une violente dispute avec Pascal Vasselon, le patron de cette équipe. L'entente entre Davide Brivio, le directeur sportif chez Alpine, et Fernando Alonso va-t-elle faire long feu ? La réponse dans quelques semaines...