L'écurie Renault a «demandé le retrait de ses appels sur les décisions des commissaires concernant les écopes de freins» de son adversaire Racing Point, a annoncé l'écurie française. Cela va sans doute ramener un peu de calme dans les paddocks de la F1.
«Un travail intensif et constructif mené entre la FIA (Fédération internationale de l'automobile, ndlr), Renault DP World F1 Team et tous les acteurs de la Formule 1 a (...) conduit à des progrès concrets dans la sauvegarde de l'originalité au sein du sport par le biais d'amendements aux Règlements Sportif et Technique prévus pour la saison 2021, renforçant les critères pour être qualifié de constructeur», justifie l'équipe française.
Renault reprochait à Racing Point de s'être largement inspirée de la monoplace 2019 de son motoriste Mercedes pour concevoir sa propre voiture en 2020. A partir du deuxième Grand Prix de la saison, elle avait donc systématiquement porté réclamation contre les écopes de freins de l'écurie rivale (ex-Force India, qui sera rebaptisée Aston Martin en 2021).
Il s'agissait d'une porte d'entrée vers une contestation plus large pour le constructeur français, qui craignait que les liens entre Mercedes et Racing Point (proches de ceux de Ferrari et Haas ou Red Bull et AlphaTauri) puissent les conduire à terme à développer conjointement leurs monoplaces, à l'heure où la F1 limite les budgets des écuries ou encore le temps dévolu aux essais en soufflerie.
En première instance, début août, les commissaires avaient donné raison à Renault mais n'avaient pas déclaré les pièces visées illégales, ce qui permet à Racing Point de continuer à les utiliser. L'écurie s'est tout de même vu retirer 15 points au championnat du monde des constructeurs et infliger une amende de 400'000 euros.
Racing Point, Renault mais aussi Ferrari avaient fait appel de cette décision, qui doit désormais être étudiée par la Cour d'appel internationale de la FIA. McLaren et Williams avaient dans un premier temps envisagé un appel avant de changer d'avis.
La décision de Renault de demander le retrait de ses appels intervient une semaine après la signature par les dix écuries de F1 du nouvel Accord Concorde sur la répartition des revenus et la gouvernance du sport pour les cinq ans à venir. L'écurie au losange estime d'ailleurs avoir atteint son «objectif stratégique dans le contexte du nouvel Accord Concorde».
«La polémique de ce début de saison est désormais derrière nous et nous nous concentrons sur la suite de ce championnat intense et unique», termine-t-elle.