GP de Hongrie Dos au mur, Charles Leclerc n'a plus le choix

ATS

28.7.2022 - 12:04

«Je dois reprendre le dessus si je veux être champion du monde»: parti à la faute en France, Charles Leclerc doit s'imposer en Hongrie, dernier Grand Prix de F1 avant la pause estivale, pour ne pas laisser Max Verstappen s'échapper définitivement au championnat.

Charles Leclerc lors du GP de France
Charles Leclerc lors du GP de France
Getty Images

Le Monégasque de la Scuderia Ferrari aurait espéré vivre un meilleur été que celui qui se dessine. Il sait qu'il a perdu gros en France, alors qu'il menait la course, après une sortie de piste en raison d'une erreur de pilotage. S'il reste deuxième au championnat, Leclerc est désormais relégué à 63 points de la Red Bull de Verstappen, facile vainqueur sur le tracé du Castellet.

Pire, Leclerc voit revenir l'autre Red Bull du Mexicain Sergio Pérez, qui le talonne à sept points seulement à l'aube du dernier Grand Prix avant une trêve de trois week-ends. Revanchard, le Monégasque tentera donc sur l'étroit circuit du Hungaroring, à quelques kilomètres de Budapest, de limiter la casse pour défendre sa place de dauphin, face à deux Red Bull bien remises sur les rails après un début de saison compliqué.

L'échappée des Red Bull

Cette saison, seule Ferrari réussit à rivaliser en performance avec les Red Bull... quand les pilotes de l'écurie au cheval cabré finissent les courses. Après douze manches disputées depuis mars, la Scuderia, deuxième du championnat des constructeurs, est l'écurie qui comptabilise le plus d'abandons (7). Elle n'a plus droit à l'erreur.

«Les choses sont juste plus compliquées, mais (le titre) n'est pas impossible», a assuré son patron Mattia Binotto, après la manche française. «Le plus important est de voir qu'on a le potentiel, (...) il n'y a pas de raison pour que nous ne puissions pas gagner les dix dernières courses», a-t-il ambitionné.

Pourtant, entre les casses moteurs, les décisions stratégiques douteuses ou les erreurs de Leclerc ou de son coéquipier Carlos Sainz, sans compter le talent de Verstappen dans une Red Bull très puissante... des raisons, il y en a.

Lucidité

Monstre de sang-froid, le Néerlandais reste lucide dans sa quête d'un deuxième titre, même avec autant d'avance: «à Budapest, je pense que ça va être un peu plus difficile pour nous, je pense que Ferrari va être très, très rapide».

Face à Red Bull (396 points) et Ferrari (314), on attend aussi la troisième force, Mercedes (270), revenue à distance de tir de la Scuderia grâce au double podium de Lewis Hamilton et George Russell au Castellet. Le constructeur allemand totalise cinq podiums sur les quatre derniers Grands Prix. Sur ce plan, il fait mieux que ses adversaires. Mais toujours sans victoire cette saison.

Hamilton, qui détient le record de victoires (8) sur le Hungaroring, a pu voir en France que sa Flèche d'argent n'était pas au niveau de la monoplace de Verstappen. Si Mercedes a pu s'offrir ce double podium, c'est avant tout grâce aux mésaventures de Ferrari (abandon de Leclerc, pénalité de Sainz).