«Un ensemble de circonstances de course ayant provoqué l'utilisation extrêmement longue du deuxième train de pneus (...) combiné avec le rythme supérieur des F1 de 2020» expliquent les crevaisons en fin de Grand Prix de Grande-Bretagne de F1 dimanche, selon leur fournisseur Pirelli.
«La deuxième période de neutralisation par la voiture de sécurité a incité presque toutes les écuries à anticiper leur arrêt au stand et donc à faire un dernier relais particulièrement long: 40 tours environ, soit plus des trois quarts de la longueur de la course, sur l'une des pistes les plus exigeantes du calendrier», explique le manufacturier italien dans un communiqué mardi.
«Ceci combiné avec le rythme supérieur des F1 de 2020 (la pole position était plus rapide de 1''2 que celle de 2019) a rendu les derniers tours particulièrement délicats, à cause des forces les plus grandes jamais exercées sur des pneus, générées par les F1 les plus rapides de l'histoire», ajoute Pirelli.
Dans les derniers tours de la course, disputée par une forte chaleur sur le circuit de Silverstone, à huis clos, la McLaren de Carlos Sainz, puis les Mercedes de Valtteri Bottas et Lewis Hamilton, ont subi des crevaisons qui ont contribué à chambouler le classement final.
«Tout cela a abouti à ce que le pneu avant-gauche (le plus sollicité à Silverstone) soit placé sous un maximum de stress après un très grand nombre de tours, et à ce que son usure importante le protège moins des forces extrêmes qui étaient en jeu», conclut le fournisseur exclusif des pneus de F1.
Pour la deuxième course prévue dimanche prochain à Silverstone, qui marquera officiellement le 70e anniversaire de la création du Championnat du monde de F1, Pirelli a confirmé que les gommes proposées seront un cran plus tendres - et donc plus sensibles - que celles du GP de dimanche dernier.
Les prescriptions d'utilisation seront revues et corrigées, avec par exemple une pression minimale plus élevée, pour moins solliciter la structure des pneus italiens.