Invité à réagir à la polémique provoquée par ses propos controversés sur la communauté noire, l'ancien patron de la F1 Bernie Ecclestone a tenté d'apaiser les tensions... à sa manière.
Le torchon brûle depuis vendredi dernier entre Bernie Ecclestone et le paddock. La raison? Les propos plus que douteux de l'ancien parton de la Formule 1, qui avait déclaré à "CNN Sports" que "dans de nombreux cas, les Noirs étaient plus racistes que les Blancs."
Le Britannique de 89 ans s'était alors attiré les foudres de l'instance de la F1, qui avait pris ses distances avec, et du pilote Lewis Hamilton. Ce dernier avaient notamment qualifié ces "commentaires d'ignorants et sans éducation."
Face à la vive polémique provoquée, Ecclestone a été invité dimanche par le "Daily Mail" à répondre aux critiques. "Je ne suis pas anti-Noir. Bien au contraire. J'ai toujours été très favorable à la diversité", s'est-il ainsi justifié auprès du tabloïd britannique.
"En fait, le père de Lewis (Hamilton) voulait se lancer en affaires avec moi (à l'époque). (...) Je n'y aurais même pas songé si j'avais été anti-noir. Si le projet avait été bon, je l'aurais fait", s'est-il souvenu. Avant d'ajouter: "Au fil des ans, j'ai rencontré beaucoup de Blancs que je n'aimais pas, mais jamais un Noir que je n'aimais pas."
"C'est soudainement à la mode de parler de diversité"
Vendredi dernier, l'ex-dirigeant de la catégorie reine du sport automobile avait également affirmé que les efforts de Lewis Hamilton, très engagé dans la lutte anti-raciste tant dans sa discipline que dans le monde, ne changeront pas "quoique ce soit" en F1. "Je ne considère pas Lewis comme un Noir ou quoi que ce soit d'autre. Il est juste Lewis pour moi", a-t-il alors ajouté dimanche sur son compatriote.
Ecclestone est ensuite revenu sur le mouvement "Black Lives Matter", sur lequel il avait déjà donné son avis la semaine dernière. "Les gens participent à ces marches, organisées par des quasi-marxistes qui veulent faire tomber la police, ce qui serait un désastre pour le pays. Si vous demandiez à la plupart d'entre eux à propos de quoi exactement ils protestaient, ils ne le sauraient probablement pas", a-t-il ainsi pesté ce week-end, avant de préciser qu'il était "soudainement à la mode de parler de diversité."
"Ce n'est pas ma faute si je suis blanc, ou si je suis un peu plus petit que le voisin. A l'école, on m'appelait 'Titch' (ndlr: une petite personne). J'ai réalisé que je devais faire quelque chose. Les Noirs doivent se prendre en charge", a encore déclaré le natif d'Ipswich.
Menacé d'exclusion des circuits par la F1, Bernie Ecclestone a aussi "conseillé" à cette dernière de "ne pas de faire ça". Difficile toutefois d'imaginer ses nouvelles déclarations plaidées pour sa cause...