Le dernier Grand Prix d'Autriche fin juin a vu Mercedes perdre sa première course de la saison, mais les Flèches d'argent ont l'occasion de reprendre la main au GP de Grande-Bretagne, dimanche à Silverstone.
Huit succès lors des huit premières courses, six doublés et six pole positions: les statistiques témoignent de l'hégémonie de l'écurie allemande en 2019.
Mais à Spielberg, la machine s'est grippée, entre une pénalité sur la grille de départ et un aileron avant cassé en course pour Lewis Hamilton, des qualifications décevantes pour Valtteri Bottas et surtout des problèmes de surchauffe qui ont contraint les deux pilotes à économiser leurs monoplaces pendant la course.
Les jeunes loups Charles Leclerc (Ferrari), auteur de la pole position, et Max Verstappen (Red Bull) se sont trouvés libres de se battre pour la victoire, revenue au Néerlandais Verstappen au terme d'un duel musclé. Lewis Hamilton, quintuple champion du monde britannique a dû se contenter d'une 5e place et son équipier finlandais d'une 3e place.
Wolff optimiste
Ce week-end, l'équation ne devrait toutefois pas donner le même résultat. «Heureusement, l'été anglais est connu pour ses températures modérées, donc le refroidissement ne devrait pas être un gros problème pour nous», a estimé le patron de Mercedes, Toto Wolff. Ses équipes bénéficient donc d'un délai pour trouver une solution, avant de retrouver les grosses chaleurs en Allemagne (le 28 juillet) et surtout en Hongrie (le 4 août).
«Nous avons réalisé certaines de nos meilleures performances cette année sur des pistes offrant une grande variété de vitesses de passage en courbe. Donc, sur le papier, nous devrions être en relativement bonne forme», poursuit-il.
En effet, les Flèches d'argent ont écrasé la concurrence en Espagne mi-mai et en France fin juin, engrangeant deux pole positions et deux doublés sur des tracés comparables.
Qui plus est, Silverstone réussit tout particulièrement à Hamilton, qui y compte huit podiums en douze départs, mieux que tous les autres pilotes sur la grille.
Un succès dimanche permettrait à l'enfant du pays de battre le record de victoires au GP de Grande-Bretagne, qu'il partage actuellement avec l'Écossais Jim Clark et le Français Alain Prost, avec cinq trophées chacun.
Binotto pessimiste
Avec des résultats mitigés mais toujours en chasse pour recoller au niveau de performance de sa rivale allemande, , Ferrari apporte «quelques petites modifications aérodynamiques supplémentaires», a annoncé pour sa part Mattia Binotto, le «boss» de la Scuderia.
Après l'Espagne (Sebastian Vettel 4e, Charles Leclerc 5e) et la France (Leclerc 3e, Vettel 5e), «nous ne nous attendons pas à ce que Silverstone convienne particulièrement à notre voiture», reconnaît-il. «Mais nous avons vu que l'équilibre des forces peut changer à chaque course, parfois sans préavis.»
Chez les constructeurs, Mercedes a 135 longueurs d'avance sur Ferrari, 2e, et 194 sur Red Bull, 3e.
Leader chez les pilotes, Lewis Hamilton compte 31 points d'avance sur Valtteri Bottas, 2e, 71 sur Max Verstappen, 3e, 74 sur Sebastian Vettel, 4e, et 92 sur Charles Leclerc, 5e.
Élément d'incertitude toutefois, la piste a été resurfacée pour la deuxième fois en deux ans. Quel effet ce nouvel asphalte aura-t-il sur les pneus? L'avantage est donné aux équipes qui le comprendront le plus vite pour adapter leurs réglages et leur stratégie.
On suivra les suites du feuilleton Haas. L'écurie américaine a été lâchée par son sponsor-titre, Rich Energy, «en raison de ses mauvais résultats», comme l'a indiqué la marque britannique de boissons énergisantes dans un message posté sur Twitter.