F1 F1: coup d'envoi de la saison ce week-end!

ATS

2.7.2020

La formule 1 remet les gaz ce week-end en Autriche, sur le circuit de Spielberg qui appartient à Red Bull. Huit courses figurent au programme provisoire d'une saison chamboulée par le coronavirus.

Lewis Hamilton espère bien poursuivre sa chasse aux records cette saison.
Lewis Hamilton espère bien poursuivre sa chasse aux records cette saison.
Keystone

Jamais encore une saison de F1 n'avait commencé aussi tardivement dans l'année. Et jamais non plus les concurrents avaient entamé un championnat sans savoir avec certitude quand il finirait, ni combien de Grands Prix seraient disputés.

Ce satané Covid-19 a donc changé beaucoup de choses dans la F1 aussi. Initialement, la saison devait être la plus chargée de l'histoire de la discipline, avec la bagatelle de 22 courses. Maintenant, les responsables espèrent arriver à en proposer entre 15 et 18.

Formula One n'a encore rien officialisé, mais espère emmener écuries et pilotes en Asie et aux Amériques, avant de terminer au Moyen-Orient mi-décembre. L'option d'une prolongation en Europe existe aussi. Mais tout dépendra de la situation sanitaire.

Première phase en Europe et à huis clos

Bien des choses seront inhabituelles lors des premiers Grands Prix, tous disputés en Europe et à huis clos. Par exemple, Spielberg et Silverstone accueilleront ainsi chacun deux courses, à une semaine d'intervalle.

Un protocole sanitaire très strict a été mis en place. Toutes les personnes admises – elles seront moins nombreuses qu'en temps normal – devront se soumettre à des tests réguliers et à des contrôles de température.

Les interactions seront limitées et le port du masque sera obligatoire, ce qui ne sera pas évident notamment pour les mécaniciens, surtout par forte chaleur. La distance sociale sera de mise, ainsi que le traçage des contacts. Bref, ce sera une F1 très différente de son visage habituel.

Qui dit moins de Grands Prix, et sans public, dit aussi pertes financières. Pour amortir les coûts énormes de cette crise, la F1 a fermé temporairement les usines et abaissé le plafond budgétaire imposé aux écuries à compter de 2021. Elle a aussi reculé d'un an, à 2022, l'arrivée d'une nouvelle génération de monoplaces.

Tout ceci laisse à penser que la hiérarchie à laquelle les fans sont accoutumés depuis l'ère des moteurs hybrides, soit depuis 2014, ne devrait guère subir de modifications d'ici à fin 2021. Mais les incertitudes pesant sur le nombre de courses cette année peuvent pimenter les choses. Car les erreurs se paieront très cher, ainsi que les défaillances mécaniques.

Hamilton pour rejoindre Schumacher

Logiquement, Mercedes fait figure de favori après avoir gagné tous les titres des pilotes et des constructeurs depuis 2014. Repeints en noir dans la foulée du mouvement Black Lives Matter, les bolides du team dirigé par Toto Wolff se méfieront en premier lieu des Red Bull-Honda et des Ferrari.

Lewis Hamilton espère bien poursuivre sa chasse aux records. Un nouveau sacre ferait de lui l'égal de Michael Schumacher, le septuple champion du monde. Le nombre de victoires en GP est aussi dans son viseur. L'Anglais en compte 84, contre 91 pour «Schumi». Mais la réduction du nombre des courses 2020 va rendre sa quête plus difficile.

Hamilton devra d'abord dominer son coéquipier Valtteri Bottas, en nets progrès l'an passé. Le Finlandais espère toujours un premier titre. Max Verstappen constitue aussi un candidat à la couronne mondiale. Le Néerlandais a gommé les erreurs de jeunesse qu'il commettait parfois. Si sa Red Bull est au niveau, il peut donner du fil à retordre aux Mercedes. Et rappelons qu'il a gagné le GP d'Autriche lors des deux dernières saisons...

Ferrari ne désespère pas de retrouver – enfin – le sommet, même si les essais d'avant-saison se sont avérés un peu décevants. D'ailleurs, la SF1000 arrivera avec de nombreuses nouveautés dès la troisième course, en Hongrie (19 juillet).

Pause agitée

A Maranello, la pause forcée a été agitée: Sebastian Vettel sait déjà qu'il ne sera plus là en 2021, remplacé par Carlos Sainz. L'Allemand jouera-t-il le jeu d'équipe cette année, ou va-t-il privilégier sa carte personnelle au risque d'aller au clash avec Charles Leclerc, désigné de facto numéro un de la Scuderia?

Derrière les trois top teams, les Racing Point-Mercedes et les Renault espèrent réussir l'une ou l'autre surprise, de même que les McLaren-Renault.

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