F1 Max, la menace des Mercedes favorites

ATS

11.3.2020

Auréolé d'un sixième titre mondial l'an passé, Lewis Hamilton aborde la saison 2020 avec un seul objectif: rejoindre Michael Schumacher au sommet de la hiérarchie de la formule 1.

Lewis Hamilton est le candidat numéro un à sa succession.
Lewis Hamilton est le candidat numéro un à sa succession.
Keystone

Ce nouvel exercice, qui subira sans doute des perturbations liées au coronavirus après le report du GP de Chine et le huis clos décidé pour celui de Bahreïn, n'annonce par ailleurs rien de révolutionnaire au niveau du règlement, avant la grosse refonte prévue en 2021. Dès lors, les dominateurs des années précédentes partent logiquement avec les faveurs du pronostic.

Depuis le début de l'ère des moteurs hybrides en 2014, énoncer la liste des champions du monde devient répétitif, voire lassant. Mercedes a été titrée six fois de suite, et ses pilotes ont conquis la couronne des pilotes chaque fois, avec cinq titres pour Hamilton et un pour Nico Rosberg en 2016.

Miettes pour la concurrence

La concurrence maintes fois annoncée de Ferrari et Red Bull a jusqu'ici dû se contenter des miettes, avec quelques victoires sporadiques. Mais jamais ces deux écuries n'ont pu menacer les Flèches d'argent sur la durée d'un championnat.

En sera-t-il autrement cette année? A voir... mais les Mercedes restent logiquement les favorites. Le team a une vraie culture de la gagne, et il sait toujours rebondir après une ou deux courses plus difficiles. Ses stratèges sont aussi le plus souvent très inspirés, au contraire de ceux de Ferrari, qui se fourvoient trop souvent.

Mercedes a étonné lors des tests de Barcelone en arrivant avec une innovation technique baptisée DAS (Dual Axis Steering, direction à deux axes). Celle-ci permet de pousser et tirer le volant en roulant, afin de modifier le pincement des roues avant. Cette action permettrait de mieux gérer l'usure des pneus. Il n'est cependant pas certain qu'elle sera utilisée en course cette année.

Toujours la cible

Lewis Hamilton est donc le candidat numéro un à sa succession. Le Britannique a l'habitude d'être le favori. «Je suis toujours la cible, il n'y a rien de nouveau pour moi», a-t-il expliqué sur le site de la F1. «J'ai toujours été le seul pilote noir et j'ai souvent été devant au championnat, donc je me sens tranquille dans cette position.»

L'opposition viendra de l'intérieur, avec son coéquipier finlandais Valtteri Bottas. Celui-ci reste sur une bonne saison 2019, après un exercice 2018 délicat qui avait fait craindre pour son poste. Mais Bottas, capable de week-ends brillants, aura-t-il la constance et les nerfs nécessaires sur tout un championnat? Pas certain...

Chez Ferrari, des questions se posent après l'accord confidentiel controversé entre la Scuderia et la Fédération internationale sur la légalité du moteur utilisé l'an passé, qui a suscité la colère des teams utilisant d'autres propulseurs. Et surtout, comment l'équipe italienne va-t-elle gérer la rivalité entre ses pilotes, «l'ancien» Sebastian Vettel (32 ans) et Charles Leclerc (22 ans). Les deux pourraient se prendre des points mutuellement, ce qui profiterait à d'autres...

Max la menace

Le rival peut-être le plus dangereux pour Hamilton pourrait au final être Max Verstappen. Le Néerlandais, troisième du championnat en 2019, n'est plus le chien fou de ses débuts. Il commet moins d'erreurs et garde davantage la tête froide. Et comme sa Red Bull bénéficie des progrès constants du moteur Honda, Verstappen est un client très sérieux.

Derrière les trois top teams, la hiérarchie du milieu n'est pas figée. A priori, les Racing Point-Mercedes – qui sont une copie presque conforme de la Mercedes 2019 -, les Renault et les McLaren-Renault ont les meilleures chances de venir titiller les équipes de pointe. Mais rien n'exclut d'éventuelles surprises.

Alfa Romeo-Ferrari avec Raikkonen et Giovinazzi

L'écurie Alfa Romeo-Ferrari aborde la saison 2020 avec l'ambition de faire mieux que l'an passé, où elle avait pris le huitième rang des constructeurs. Le team basé à Hinwil repart avec le même duo de pilotes, Kimi Raikkonen et Antonio Giovinazzi.

L'ancienne équipe Sauber fera rouler l'Alfa Romeo C39 équipée du moteur Ferrari 065, le même qui propulsera les bolides rouges de Maranello. «Nous arrivons à Melbourne impatients de nous situer par rapport à nos rivaux», a dit le team principal Frédéric Vasseur sur le site de l'équipe.

«Quelle que soit l'issue de ce premier GP, nous ne nous reposerons pas sur nos lauriers ou une éventuelle déception. Nous voulons progresser semaine après semaine. Les objectifs évolueront à chaque course, au fil des développements apportés à la voiture», a expliqué le Français.

Le vétéran Kimi Raikkonen (40 ans), 313 GP à son compteur, ne perd pas son légendaire calme à l'orée d'une nouvelle saison. «Chaque course vaut le même nombre de points. C'est toujours délicat de prédire notre niveau avant la première épreuve. Toute l'équipe a travaillé dur pour améliorer la voiture par rapport à sa devancière. Je suis confiant, on peut obtenir un bon résultat à Melbourne», a déclaré le Finlandais.

Son coéquipier italien, Antonio Giovinazzi (26 ans), se réjouit de retrouver la compétition. «Je ne serai plus un rookie cette année, donc je me sens mieux préparé pour le week-end qu'il y a douze mois.» GIovinazzi devra cependant hausser son niveau s'il entend rester en formule 1 au terme de la saison.

Par ailleurs, selon la presse italienne, la question de la pérennité du nom Alfa Romeo en F1 pourrait aussi se poser, la marque ayant enregistré de mauvais résultats commerciaux ces derniers temps. Affaire à suivre.

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