Max Verstappen est un pilote d'exception. Le jeune Néerlandais confirme son immense talent course après course cette saison en formule 1.
Sa victoire dimanche à Hockenheim a été impressionnante. La manière dont il a contrôlé un tête-à-queue à 360 degrés dans le stadium a été tout simplement parfaite, alors que son équipe lui avait monté des pneus medium qu'il était impossible à monter en température. Verstappen avait déjà aussi prouvé ses talents d'équilibriste sous la pluie à Interlagos lors du GP du Brésil 2016 en ne touchant par les rails malgré une perte d'adhérence soudaine en pleine ligne droite sur une piste détrempée.
«Je me suis beaucoup entraîné sous la pluie quand j'étais jeune. J'ai travaillé de nombreuses heures avec mon père qui était lui aussi à l'aise dans ce type de conditions. Il m'a donné de bons conseils. Il ne s'agit pas seulement de conduire sur piste mouillée, il faut aussi prendre les bonnes décisions et faire attention à ce qu'il se passe autour de toi», a expliqué le Néerlandais après son succès dimanche.
L'expérience a aussi joué un rôle primordial, selon lui. «Quand tu as disputé plus de 90 Grands Prix, tu as déjà expérimenté beaucoup de choses différentes. Sur cette base, on prend de meilleures décisions», a-t-il dit.
Le plus jeune vainqueur
Verstappen a toujours été rapide, voire très rapide, depuis ses débuts en F1, et particulièrement depuis sa promotion chez Red Bull lors du GP d’Espagne 2016... qu'il avait gagné. Après seulement 23 courses chez Toro Rosso, le Néerlandais était transféré chez la grande sœur, et il devenait à Barcelone le plus jeune vainqueur de GP de l'histoire, à 18 ans 7 mois et 15 jours.
Après cet exploit majeur, Max Verstappen a dû patienter plus d'une année pour retrouver la première marche du podium. Il s'imposait en fin de saison 2017 en Malaisie, puis au Mexique. La saison dernière, il cumulait aussi deux succès, en Autriche et à nouveau au Mexique.
Si, lors des saisons précédentes, le pilote de la monoplace no 33 faisait parfois preuve d'impatience en course, comme au Brésil l'an passé, et s'attirait les foudres de ses rivaux et des commissaires, il semble avoir gommé ce petit défaut depuis le début de l'exercice en cours. Plus de controverses et de manoeuvres à la limite de la régularité, juste de la performance pure.
Principal rival des Mercedes
Il a fini toutes les courses 2019 dans le top 5, avec deux nouvelles victoires en Autriche et en Allemagne et une troisième place en Espagne. Max Verstappen se profile comme le principal rival des Mercedes pour le championnat. Il figure au troisième rang après onze des 21 courses. Son retard sur Lewis Hamilton se monte à 63 points, mais il n'est qu'à 22 longueurs de Valtteri Bottas.
«L'écart reste assez grand, cela correspond à plus de deux victoires, et ils restent l'équipe qui domine. Nous avons encore beaucoup de travail à effectuer pour réduire l'écart avec eux et pouvoir lutter pour la victoire à chaque course», a commenté le Néerlandais en conférence de presse.
Décrocher le titre de champion du monde semble quand même difficile cette saison, mais tout espoir n'est pas perdu. De toute manière, Verstappen a le temps. A 21 ans, sa carrière est devant lui. La question n'est pas de savoir s'il sera un jour champion du monde, c’est plutôt de savoir quand...
Le jeune pilote gagne actuellement quelque 12 millions d'euros par an. Son contrat chez Red Bull court jusqu'à fin 2020. Il paraît certain qu'il pourra prétendre à une grosse revalorisation au moment de renégocier dans son équipe actuelle, ou ailleurs. Les prétendants ne manqueront pas...