Une semaine après avoir été le théâtre du premier Grand Prix à huis clos de l'histoire de la Formule 1, le Red Bull Ring autrichien accueille la revanche dès dimanche. Le tracé de 4,318 km et le nombre de tours (71) restent les mêmes.
Deux GP sur le même circuit au cours d'une même saison, à une semaine d'intervalle, c'est une autre première pour la F1, que la pandémie de nouveau coronavirus a forcée à revoir son calendrier. Le GP d'Autriche devient donc le GP de Styrie, du nom de la région où est situé le circuit de Spielberg.
«C'est une occasion de faire mieux que dimanche dernier», résume l'Allemand de Ferrari, Sebastian Vettel, pour les nombreux malchanceux du GP inaugural de 2020. Ceux-ci sont nombreux: neuf (Max Verstappen, Daniel Ricciardo, Lance Stroll, Kevin Magnussen, Romain Grosjean, George Russell, Kimi Räikönnen, Alexander Albon et Daniil Kvyat) à ne pas avoir passé la ligne d'arrivée, victimes d'une contrariété mécanique ou d'une crevaison.
«Hamilton reste le plus rapide»
Sans compter Vettel, ses qualifications décevantes et son tête-à-queue en course, et Lewis Hamilton, pénalisé par deux fois par les commissaires et qui a dû se contenter d'une 4e place en ouverture de sa campagne. Mouvementée, l'épreuve a accouché d'un podium à sa mesure.
Certes, la première place du poleman finlandais Valtteri Bottas, dont la Mercedes écrase une fois de plus la concurrence, est tout sauf une surprise. La deuxième du Monégasque Charles Leclerc, dont la Ferrari s'avère très décevante, et la troisième du Britannique Lando Norris (McLaren), pour la première fois sur la boîte, ont par contre étonné, voire détonné.
Pas de quoi, toutefois, imaginer une suite aussi folle, préviennent plusieurs observateurs. «Le classement des qualifications donne plus d'indications sur comment se déroulera la saison», estime le «team principal» de l'écurie Haas, Guenther Steiner. «Mercedes est assez dominante et il y a quelques équipes (Red Bull, Racing Point, Ferrari, McLaren et Renault, ndlr) juste derrière.»
Avec pas moins de 6/10 d'avance en 'qualifs', les Flèches d'argent – qui arborent une livrée noire en signe de soutien à la lutte contre le racisme – n'ont guère de souci à se faire sur le plan chronométrique. Mais la fiabilité a failli leur faire défaut dimanche dernier.
Pendant la plus grande partie de la course, l'état-major de Mercedes a craint pour ses boîtes de vitesses, mises à mal par les vibreurs du Red Bull Ring. «Nous allons installer de nouveaux composants ce week-end pour améliorer la situation», promet le patron Toto Wolff. A voir si tous auront également tiré les leçons du premier GP, même si une météo diamétralement opposée (chaleur vendredi, orages samedi et fraîcheur dimanche) viendra pimenter la revanche.
Hors piste, outre les tribunes vides jusqu'à nouvel ordre, les regards sont de nouveau tournés vers le protocole sanitaire en vigueur dans le paddock. Jeudi, d'ailleurs, la direction de course préparait un rappel à l'ordre à l'attention de Ferrari et Mercedes, Leclerc et Bottas étant rentrés chez eux entre les deux courses, alors qu'il était recommandé de rester sur place.