Six pole positions et cinq victoires depuis 2014: en Espagne, sur le circuit de Barcelone-Catalogne, Mercedes s'avance encore en favorite... mais les deux derniers Grands Prix de Formule 1 ont dévoilé les faiblesses de l'écurie sextuple championne du monde.
La manche espagnole verra aussi le retour en piste du Mexicain Sergio Pérez (Racing Point), finalement testé négatif au nouveau coronavirus après deux semaines d'absence forcée et de «légers symptômes» qui ne l'ont pas empêché de s'entraîner.
Cette saison, il aura fallu attendre cinq courses – encore et toujours à huis clos – pour voir un autre que Lewis Hamilton ou Valtteri Bottas sur la première marche du podium. Cet autre, c'est Max Verstappen, dont la Red Bull a filé vers la victoire au GP des 70 ans de la F1 à Silverstone (Grande-Bretagne) la semaine dernière, alors que les Flèches d'argent voyaient leurs pneus, cloqués par la chaleur, les ralentir.
La semaine précédente, déjà à Silverstone pour le GP de Grande-Bretagne, le Britannique s'était fait peur en gagnant sur trois roues après une crevaison à la fin d'un relais trop long, quand Bottas se trouvait relégué hors des points à la suite d'une mésaventure similaire.
«Cela montre que Mercedes peut être vulnérable si vous les mettez sous pression et c'est ce que nous devons faire régulièrement», exhorte donc le dirigeant de Red Bull Christian Horner.
Seul pilote à avoir marqué des points lors de toutes les courses, Hamilton affiche néanmoins une confortable avance en tête du championnat du monde: 30 longueurs sur le Néerlandais, deuxième, et 34 sur son équipier finlandais, troisième. Chez les constructeurs, Mercedes, elle, dispose d'une marge de 67 points sur sa rivale autrichienne.
«Bon test»
Le circuit de Barcelone est lui aussi exigeant pour les pneus et on attend de nouveau de fortes chaleurs ce week-end (30 degrés dans l'air, 50 sur la piste).
«En termes de performance, nous nous concentrons donc sur comment baisser la température des pneus», confirme Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie en piste de Mercedes. «En espérant ne plus voir ce problème, je pense que l'Espagne sera un bon test pour voir si nous avons fait les progrès nécessaires ou pas.»
Pour cela, il aura fallu être rapides et efficaces malgré la fatigue et la lassitude, ce GP étant le troisième en autant de semaines pour l'ensemble du paddock.
Autre particularité du tracé catalan, c'est là que la F1 effectue ses essais de pré-saison. «Nous pouvons donc revenir en arrière et comparer nos performances, ce que nous avions réalisé en février et ce que nous réalisons aujourd'hui», précise le team principal de Haas, Günther Steiner.
Même disputé en août plutôt qu'en mai, retardé par la pandémie de coronavirus, le GP d'Espagne reste donc propice à un bilan d'étape.
Hors piste, il a été recommandé aux participants de limiter leurs déplacements entre le circuit et leur hébergement, dans une région, la Catalogne, particulièrement touchée par le Covid-19.