L'heure de la reprise a sonné! Le championnat du monde de Formule 1 fait son retour en Azerbaïdjan après quatre semaines de trêve pour un week-end sprint revisité.
L'objectif est le même pour toutes les équipes: saper la domination de Red Bull, sans partage depuis le début de la saison.
Après trois courses et autant de poles et de victoires accrochées, Red Bull arrive sur les rives de la mer Caspienne en maître incontesté de la discipline.
Preuve de sa forme, l'écurie autrichienne a été la grande bénéficiaire du week-end australien début avril puisque le double champion en titre Max Verstappen s'est imposé au terme d'une course chaotique. Son coéquipier Sergio Perez a terminé 5e -le plus mauvais classement d'une Red Bull en 2023- en s'élançant depuis la dernière place.
15 points d'avance
A la veille de la quatrième manche de la saison, Verstappen, dernier vainqueur en Azerbaïdjan, compte 15 points d'avance au championnat (69) sur Pérez (54). Mais dans les rues de Bakou, où l'issue est souvent imprévisible (six vainqueurs différents en six courses disputées), Aston Martin et Fernando Alonso pourraient être les premiers à inverser la dynamique.
L'Espagnol de 41 ans, qui n'a jamais été aussi proche de la victoire depuis son retour en F1 en 2021, le sait: le tracé azerbaïdjanais, savant mélange de vitesse et de pilotage dans la vieille ville, représente «un défi unique qui crée de nombreuses opportunités pour le risque mais aussi de récompense». Le vétéran de la grille, 3e au championnat, ne s'y trompe pas car très souvent, les GP y ont donné lieu à des courses spectaculaires.
Améliorations en vue
Pilotes et écuries ont profité d'une trêve printanière de quatre semaines – conséquence de l'annulation du GP de Chine prévu mi-avril à cause du Covid-19 – pour ajuster leurs monoplaces. Si Alpine arrivera à Bakou «avec un nouveau plancher ainsi que d'autres éléments aérodynamiques et mécaniques», Ferrari attendra encore un peu avant d'apporter des modifications.
L'enjeu est crucial pour la Scuderia qui connaît son pire début de saison depuis 2009. Seulement 4e force du plateau pour l'instant, l'équipe vice-championne en titre chez les constructeurs se retrouve reléguée derrière Red Bull, Aston Martin et Mercedes, dont la W14 peine encore à répondre aux ambitions de victoires de l'octuple championne du monde.
«Nous avons essayé de tirer le meilleur de la trêve, en apportant des développements prévus et en tirant le meilleur parti possible de ce que nous avons appris jusqu'à présent», a expliqué le patron de l'écurie allemande, Toto Wolff.
Premier signe encourageant, Mercedes a signé en Australie son premier podium de la saison grâce à la deuxième place de Lewis Hamilton. Toutefois, tempère Wolff, «il faut être prudent et ne pas trop se fier à un seul résultat».