Les trois coups de la 70e saison de l'histoire de la Formule 1 seront donnés dimanche à Melbourne lors du GP d'Australie. Quintuple champion du monde, Lewis Hamilton (Mercedes) remet sa couronne en jeu. L'opposition viendra surtout de Ferrari, mais aussi peut-être des Red Bull-Honda.
Hamilton (34 ans) reste sur un millésime 2018 épatant. Le prodige anglais a évolué à un très haut niveau, ne commettant quasi aucune erreur. Au contraire de son principal rival Sebastian Vettel (Ferrari), qui s'est plusieurs fois fourvoyé. L'Allemand, âgé de 31 ans, rêve évidemment de revanche et espère enfin décrocher un cinquième titre, après son quadruplé entre 2010 et 2013.
Chez Mercedes, Valtteri Bottas a conservé son volant malgré une saison vierge de tout succès. Le Finlandais a été rapidement relégué au rôle d'équipier de luxe d'Hamilton. Il doit faire bien mieux en 2019, sous peine de voir Esteban Ocon, qui fonctionnera comme troisième pilote, le remplacer l'an prochain. Bottas (29 ans) affirme vouloir se battre pour le titre.
Ils pourront se battre
Pour sa part, Vettel a hérité d'un nouveau coéquipier, le Monégasque Charles Leclerc (21 ans), promu dans la Scuderia après une seule saison en F1 chez Alfa Romeo Sauber. De l'avis général, Leclerc est un tout bon, et il pourrait donner du fil à retordre à son coéquipier.
Dans les deux écuries de pointe, on affirme la main sur le coeur que personne ne sera privilégié. «Nous sommes libres de nous battre, comme chaque année. Ce n'est qu'au moment où un pilote ne peut plus gagner le championnat que les choses changent», a déclaré Hamilton en conférence de presse.
Vettel a lâché des propos similaires. «Je pense que Charles fera de son mieux pour lui-même et pour aider l'équipe. C'est la même chose pour moi. Pour le reste, la saison sera très longue et cela n'a aucun intérêt de commencer à envisager d'autres scénarios.»
Verstappen en outsider
Qui peut venir perturber la bagarre annoncée entre les Flèches d'argent et les bolides rouges? En premier lieu, les Red Bull, désormais propulsées par le moteur Honda. Max Verstappen (21 ans) semble avoir le talent pour être considéré comme un futur champion du monde. Si sa machine évolue à un haut niveau de compétitivité, le Néerlandais aura son mot à dire.
Daniel Ricciardo étant parti chez Renault, lassé d'être moins considéré que Verstappen par son équipe, le Français Pierre Gasly (23 ans) a obtenu le deuxième volant Red Bull. Une belle opportunité pour lui, mais qui peut se transformer en piège s'il ne performe pas. Eminence grise de la marque de boisson autrichienne, le Dr Helmut Marko ne fait jamais de sentiment s'il doit trancher...
La hiérarchie pour le reste du peloton semble très serrée, du moins sur la base des essais effectués à Barcelone en février. La bagarre pour la quatrième place au championnat constructeurs s'annonce terrible entre Renault, Haas-Ferrari, Alfa Romeo, McLaren-Renault, Toro Rosso-Honda et Racing Point-Mercedes. Seules les Williams-Mercedes paraissent nettement en retrait.
Kubica de retour
Trois rookies figureront sur la grille de départ. Il s'agit des Britanniques Lando Norris (McLaren) et George Russell (Williams), ainsi que du Thaïlandais Alexander Albon (Toro Rosso). Soit les trois pilotes qui ont fini sur le podium en formule 2 l'an passé, Russell étant champion devant Norris et Albon.
A signaler aussi le retour de Robert Kubica (Williams), qui n'a plus couru en F1 depuis 2010. Le Polonais semblait perdu pour le pilotage après un terrible accident de rallye en 2011. Le Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso) a aussi retrouvé une place parmi les vingt privilégiés, lui qui avait été écarté après le GP des Etats-Unis 2017.
