Le Rwanda est en discussions avec les dirigeants de la Formule 1 pour accueillir un Grand Prix dans les années à venir, a-t-on appris jeudi en marge du GP des Pays-Bas.
«Ils ont présenté un bon projet sur un circuit permanent et nous avons fixé un rendez-vous pour en parler avec eux fin septembre», a déclaré le patron italien de la F1 Stefano Domenicali au site motorsport.com.
Contactée par l'AFP, la Formule 1 a confirmé que des négociations étaient en cours avec le pays des mille collines en vue de ramener le paddock sur le continent africain, où il n'est plus revenu depuis plus de 30 ans et le Grand Prix d'Afrique du Sud 1993. «Nous voulons aller en Afrique mais nous devons trouver le bon investissement avec la bonne stratégie», a ajouté Domenicali.
Ce projet a été soutenu jeudi par le septuple champion du monde Lewis Hamilton: «C'est à 100% le bon moment. On ne peut pas ajouter des courses ailleurs et continuer d'ignorer l'Afrique. Personne ne donne jamais rien à l'Afrique.»
«Je pense qu'organiser un Grand Prix là-bas permettrait de souligner à quel point c'est un lieu magnifique et de développer le tourisme et bien d'autres choses» a ajouté le Britannique de 39 ans, premier pilote noir champion du monde de F1.
Le Maroc avait été le premier pays africain à accueillir un Grand Prix en F1 en 1958 à Ain-Diab, près de Casablanca, une expérience que le royaume du Maghreb n'avait jamais renouvelée. L'Afrique du Sud, en revanche, a organisé pas moins de 23 GP de Formule 1.
Investissements massifs
Le Rwanda, pays de 13 millions d'habitants dont l'histoire est marquée par la tragédie du génocide de 1994, investit massivement dans le sport ces dernières années, à l'image de l'organisation des Championnats du monde de cyclisme sur route en 2025.
Le président Paul Kagame voit dans ces investissements un moyen de diversifier l'économie et d'accroître la stature internationale du pays, alors que ses détracteurs considèrent plutôt que ces dépenses somptuaires servent surtout à détourner l'attention alors que des ONG accusent régulièrement le pouvoir de museler l'opposition.