F1 Les clés de la finale Hamilton-Verstappen

ATS

6.12.2021 - 11:11

Pour la deuxième fois depuis 1974, le Championnat du monde de F1 se jouera entre deux pilotes à égalité de points, Max Verstappen et  Lewis Hamilton.

Plusieurs éléments peuvent les départager:

Les victoires

Tous les deux affichent 369,5 unités à leur compteur, mais Verstappen a un avantage: ses neuf succès en Grands Prix cette année, contre les huit d'Hamilton. Si l'un marque plus de points que l'autre dimanche, il sera champion.

Mais s'ils finissent à égalité (si aucun des deux ne se classe dans le top10, s'ils abandonnent ou si l'un finit 9e et l'autre 10e avec le meilleur tour, soit 2 points inscrits chacun), le Néerlandais sera couronné grâce à son total de victoires.

L'expérience

D'un côté, Hamilton, 36 ans, entrevoit un huitième titre en F1, ce qui serait un record absolu, un de plus que Michael Schumacher.

«Il y a certaines choses qui sont différentes (dans ce championnat), admet-t-il. D'abord parce que les deux équipes sont incroyablement proches. Ensuite parce qu'on est en terre inconnue: personne n'a jamais gagné huit titres chez les pilotes ou les constructeurs (ce que peut faire Mercedes, ndlr). Mais d'un autre côté, je suis plus détendu que jamais, poursuit-il. Ca n'est pas la première fois (...), je suis plus sûr de moi et je me suis impliqué plus que jamais.»

En face, Verstappen, 24 ans, vise un premier sacre. Mais, malgré son âge, il veut croire que ses sept saisons dans la catégorie lui ont appris une ou deux choses. Ce que Hamilton dit, «c'est normal, balaye-t-il. Moi aussi, je me sens bien mieux préparé et plus expérimenté qu'à mes débuts en F1. Et non, je ne crois pas que ça fasse une grosse différence. Sinon, ça se serait déjà vu pendant la saison.»

La dynamique

Quand le pilote Red Bull a gagné les GP des Etats-Unis et du Mexique fin octobre et début novembre, il a semblé que c'en était fini de Hamilton. Mais le Britannique, qui a décroché trois succès lors des trois dernières manches, a renversé la tendance.

Toutefois, s'il a remporté un GP magistral au Brésil malgré une avalanche de pénalités sur la grille, s'il a dominé de la tête et des épaules au Qatar, l'Arabie saoudite dimanche dernier a été bien plus compliquée, et le pilote Mercedes doit sa victoire aussi aux erreurs de Verstappen en qualifications et en course.

Les erreurs

Quand on revient sur leurs affrontements cette saison, le cadet a commis plus de fautes. Si Hamilton est responsable de leur accrochage en Grande-Bretagne, Verstappen l'est de celui intervenu en Italie.

Et il a défendu à la limite, voire au-delà, au Brésil puis en Arabie saoudite, où il a fini par être sanctionné. Son agressivité est, depuis ses débuts, à la fois la force et le talon d'Achille du pilote Red Bull.

Le circuit

Enfin, la piste de Yas Marina, à Abou Dhabi, est depuis l'introduction des moteurs hybrides en 2014 un «circuit Mercedes», avec 6 victoires et 6 pole positions pour les Flèches d'argent. Mais, l'an dernier, Verstappen a créé la surprise en s'adjugeant pole et succès face à un Hamilton diminué par le Covid.