Dix petits points: c'est l'écart qui sépare l'Espagnol Jorge Martin de l'Italien Francesco Bagnaia avant le GP d'Australie ce week-end. La 17e des 20 épreuves du championnat du monde MotoGP se dispute sur le magnifique – mais souvent traître – tracé de Phillip Island.
Sur leur Ducati, une machine d'usine pour Bagnaia et une moto de l'écurie satellite Pramac pour Martin, les deux pilotes poursuivent loin devant les autres leur duel pour le championnat remporté les deux dernières saisons par l'Italien.
Le 3e au championnat, l'Italien Enea Bastianini, équipier de Bagnaia, est à 79 points de Martin alors que le septuple champion du monde espagnol Marc Marquez (Ducati-Gresini) est juste derrière à 81 points. Leurs chances au championnat sont surtout mathématiques mais leur lutte est intense: Bastianini sait déjà qu'il devra laisser sa selle à Marquez l'an prochain au sein de l'écurie d'usine du constructeur de Borgo Panigale et se bat pour l'honneur.
Bagnaia arrive à Phillip Island, près de Melbourne, auréolé de son carton plein au Japon où il a remporté la course sprint et le Grand Prix, empochant 37 points contre 26 pour Martin, 4e du sprint et 2e du GP.
«Phillip Island est un circuit rapide où j'ai toujours été plutôt compétitif mais qui est aussi un peu particulier, l'adhérence du revêtement et les conditions climatiques changeantes jouant toujours un rôle-clé», souligne le Turinois.
«Le temps change ici tout le temps et la gestion des pneus sera très importante», estime de son côté son rival.
Marquez et Bastianini à l'affût
Bagnaia et Martin ont l'habitude des dénouements serrés. Déjà l'an dernier, les deux hommes n'étaient séparés que de 18 points à leur arrivée en Australie, «Pecco» Bagnaia l'emportant finalement au championnat avec 39 unités d'avance sur Martin.
Bagnaia et Martin pourraient bien voir leur mano à mano troublé par Marquez et Bastianini, toujours à l'affût d'un coup d'éclat. Ils comptent chacun déjà deux victoires en Grand Prix cette année et le premier a montré qu'il est revenu au plus haut niveau même avec une machine aux spécifications de l'an dernier, Gresini n'étant qu'une écurie cliente de Ducati.
AFP