Fabio Quartararo «Quand je me mets dans le rouge, j'aime ça»

AFP

6.8.2022

«Comme une ceinture de boxe, tu ne l'as pas à vie». Après des vacances entre fêtes et entraînement, Fabio Quartararo remonte sur sa machine ce week-end à Silverstone (Grande-Bretagne) pour la seconde partie de saison de MotoGP. Le Français est bien placé pour «gagner un deuxième titre».

Fabio Quartararo reprend du service ce week-end à Silverstone après la coupure estivale.
Fabio Quartararo reprend du service ce week-end à Silverstone après la coupure estivale.
Keystone

AFP

Devenu l'an dernier le premier Français champion du monde en MotoGP, Fabio Quartararo raconte sa saison actuelle à l'AFP. Après ses deux chutes et son abandon aux Pays-Bas fin juin, il revient sur la coupure estivale de cinq semaines, sa préparation physique et mentale et son objectif mondial.


Les vacances: «penser à rien d'autre que profiter»

«Ca s'est super bien passé, j'ai pu prendre des jours de relax et m'entraîner. J'ai voulu couper vraiment une semaine, mais j'aime toujours faire du sport, le matin ou l'après-midi. Mais, bien sûr, les moments où il fallait faire la fête avec les amis, j'étais le premier à faire la fête. Une semaine vraiment à couper, à ne penser à rien d'autre que profiter, c'est quelque chose qui est vraiment utile, très important. Aussi parce que j'ai passé la pire course de la saison, deux chutes, je me suis fait mal... Donc c'était important de penser et de passer à autre chose».

L'entraînement: «j'aime me mettre à la limite»

«A l'entraînement, quand je me mets dans le rouge, j'aime ça, j'aime me mettre à la limite. C'est mon travail mais je ne le vois pas comme un travail, je m'amuse. Se surpasser, s'améliorer physiquement, voir que je me sens mieux sur la moto, c'est le plus important».

Le corps: «pas mal de récupération»

«J'ai dû faire pas mal de récupération par rapport à mon épaule, la gauche. J'ai encore un petit peu mal. Je me suis déplacé la clavicule et l'épaule en chutant aux Pays-Bas, mon ligament était gonflé. Je me suis fait un bleu sur l'épaule, rien de très grave mais plusieurs petites choses qui s'accumulent et qui mettent du temps à se remettre».

Le mental: «rester calme quand on n'a pas envie d'être calme»

«Ca fait pratiquement un an et demi, deux ans que je ne suis pas allé voir mon psychologue, je sens que je n'en ai pas besoin. Sur la préparation mentale je sens que j'ai fait un très gros ‹step› depuis deux ans. C'est surtout ça: rester calme dans les moments difficiles».

Le cerveau: «ne pas tomber en ayant les bons réflexes»

«L'aspect neurologique, c'est quelque chose que je dois travailler par moi-même. Le temps de réaction, avoir des réflexes très rapides, surtout pour préparer les moments où l'on doit essayer de sauver des chutes, faire le maximum pour ne pas tomber, en ayant des bons réflexes».

Le titre: «le premier titre c'est bien, mais c'est du passé»

«Être champion ne change rien, je ne défends pas mon titre. Je veux en gagner un autre. Le titre de l'année dernière, c'est bien de l'avoir, mais c'est du passé. J'en veux un deuxième et il compterait comme le premier. C'est une nouvelle étape. Un titre, comme une ceinture de boxe, tu ne l'as pas à vie».

La moto: «aller un poil plus loin»

«On n'a pas d'améliorations ce week-end. Bien sûr que c'est gênant. Si on regarde les autres pilotes Yamaha... Moi j'arrive à faire de bonnes choses avec la Yamaha mais il faut réussir à trouver des solutions pour aller un poil plus loin».

La F1: «je vais pousser pour faire un test» avec Mercedes

«J'étais à Nice à ce moment-là donc je me suis dit qu'il fallait voir ce Grand Prix (en France en juillet, NDLR). C'était cool. J'ai eu l'opportunité de monter dans la Mercedes, l'an dernier j'avais pu tester leur simulateur, donc je vais pousser un petit peu plus pour faire un test. J'ai poussé avec Monster (sponsor commun de Yamaha et Mercedes, NDLR) mais je pense qu'on va pousser avec Mercedes et essayé de faire une journée, ou au moins quelques tours, ça serait impressionnant. Ca pourrait être quelque chose d'assez cool, mais j'ai aucune idée de si ça va pouvoir se faire».