MotoGP Retour «délicat» pour Quartararo à Silverstone

ATS

4.8.2022 - 11:21

Le Français Fabio Quartararo (Yamaha), leader du championnat du monde de MotoGP, attaque la seconde partie de la saison à Silverstone (Grande-Bretagne) par un Grand Prix rendu plus «délicat» par une pénalité.

Fabio Quartararo lors du GP des Pays-Bas.
Fabio Quartararo lors du GP des Pays-Bas.
Getty Images

Keystone-SDA

On avait quitté Quartararo au tapis aux Pays-Bas, fin juin. Deux chutes, premier abandon de la saison et une victoire laissée à son rival Francesco Bagnaia (Ducati). De quoi, pour l'Italien, nourrir l'espoir d'un titre en se replaçant à la quatrième place (à 66 points tout de même) – et de quoi instiller le doute chez le Français.

Cette double chute a relancé le championnat avant cette 12e manche sur 20. Si la menace Bagnaia reste encore lointaine, l'Espagnol Aleix Espargaro (Aprilia), qui réalise jusque-là la saison de sa vie, à 33 ans, est désormais à portée de points (21 pts).

Assez proche pour mettre la pression sur le champion en titre, d'autant que le Français devra se soumettre en Angleterre à une pénalité «long lap» en empruntant un détour sur le circuit. Quartararo avait été pénalisé aux Pays-Bas, jugé «trop ambitieux» et coupable d'avoir «causé un contact» avec Espargaro.

«L'incohérence avec laquelle les pénalités sont appliquées par le panel de commissaires de la FIM (Fédération internationale de motocyclisme) nuit à l'équité du MotoGP», avait accusé l'écurie Yamaha, prenant l'exemple d'"au moins trois incidents plus graves (entraînant l'abandon des pilotes et/ou des blessures) restés impunis».

Amer au moment de partir en vacances, Quartararo a profité de la trêve pour revenir «dans la meilleure forme possible». «J'ai vraiment hâte d'être à Silverstone, j'y ai gagné l'année dernière, a-t-il rappelé. Cette fois-ci, ce sera délicat car nous avons cette pénalité... Mais honnêtement, cela ne fait que me motiver à faire encore mieux». Ici-même l'an dernier, sa victoire l'avait propulsé vers le premier titre de champion du monde de MotoGP d'un Français.

Zarco en embuscade

L'autre tricolore Johann Zarco (Ducati-Pramac), troisième du championnat à 54 points, vise lui une première victoire dans l'élite. Avec déjà quatre podiums en 2022 et quatre en 2021, le Cannois fait mieux en deux saisons que lors de ses quatre premières dans l'élite. A 32 ans, le double champion du monde en catégorie Moto2 n'a jamais été aussi proche d'un premier succès en catégorie reine... et pourtant, sa 13e place aux Pays-Bas lui montre tout le chemin restant à parcourir.

Zarco a tout de même réussi la prouesse de finir la première moitié de saison comme premier pilote Ducati, alors qu'il roule pour l'écurie satellite Pramac. Dans l'écurie Ducati d'usine, Jack Miller, en partance pour KTM en fin de saison, n'est que septième. Reste donc Bagnaia, qui espère enchaîner les victoires comme en fin de saison dernière (4 victoires en 6 courses).

Aux Pays-Bas, le Turinois a eu un «feeling parfait avec la Desmosedici». Avant la première des neuf courses restantes au calendrier, «il sera important de partir sur de bonnes bases et de ne plus faire d'erreurs», a souligné «Pecco», sorti sur abandon quatre fois déjà en 2022.