La Formule 1 a rendez-vous ce weekend à Silverstone (Grande-Bretagne) pour le 4e Grand Prix de la saison mais les célèbres fans qui se pressent d'habitude sur le circuit seront absents cette année pour cause de coronavirus.
Toujours enthousiastes, surtout quand un pilote britannique gagne, nombreux et hauts en couleurs, ils ne sont pas les bienvenus cette année, tout comme lors des trois précédentes courses en Autriche et en Hongrie.
Et pourtant, l'enfant du pays Lewis Hamilton est en bonne passe d'ajouter à son palmarès une 7e victoire à domicile. Il est déjà le plus titré de l'histoire de ce Grand Prix devant son compatriote Jim Clark et le Français Alain Prost avec 5 chacun.
sa 01.08. 14:55 - 16:05 ∙ RTS deux ∙ GB ∙ 70 min
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Vainqueur des deux dernières courses, le sextuple champion du monde mène au championnat du monde avec 5 points d'avance sur son coéquipier chez Mercedes, le Finlandais Valtteri Bottas. Il semble en bonne route pour la conquête d'un 7e titre mondial qui en ferait l'égal de Michael Schumacher.
Mais Toto Wolff, le responsable de l'équipe Mercedes, reste prudent: «Nous ne sommes qu'une des deux équipes dont les deux voitures ont terminé toutes les courses cette année mais nous savons combien un abandon peut coûter beaucoup de points», souligne-t-il.
Il peut quand même voir venir. La menace la plus immédiate est Max Verstappen (Red Bull) à 30 points d'Hamilton et les Ferrari sont très loin, avec 18 points seulement pour Charles Leclerc et 9 pour Sebastian Vettel.
Des détails gardés secrets
Les déboires de la Scuderia risquent aussi de l'empêcher de venir menacer les Mercedes de sitôt. La voiture alignée cette année «n'est pas compétitive» a reconnu mardi dans une interview à la Gazzetta dello Sport John Elkann, président du groupe Fiat Chrysler, qui détient la marque au cheval cabré. Selon lui c'est «notamment à cause d'une série d'erreurs de conception de la voiture» touchant tant à l'aérodynamique qu'au moteur.
Le groupe propulseur Ferrari a perdu un bon paquet de chevaux après avoir dû se mettre dans les règles aux termes d'un accord conclu avec la Fédération internationale de l'automobile (FIA) et dont les détails sont gardés secrets.
Où va Vettel ?
Toto Wolff a même été très précis puisqu'il a estimé dans un entretien accordé cette semaine à un magazine spécialisé allemand que, sur certaines courses l'an dernier, l'avantage pour la Scuderia s'élevait à 68 chevaux exactement.
Ce n'est pas le seul problème pour l'écurie italienne. Le départ annoncé de Sebastian Vettel, qui sera remplacé par Carlos Sainz l'an prochain, plombe quelque peu l'ambiance, d'autant plus que l'Allemand s'est fait éperonner sans façon par son coéquipier Charles Leclerc lors de la deuxième course en Autriche, contraignant les deux monoplaces à l'abandon.
Les rumeurs vont d'ailleurs bon train sur la prochaine signature de Sebastian Vettel, quatre fois champion du monde lorsqu'il était chez Red Bull, chez Racing Point qui s'appellera l'an prochain Aston Martin. Il y remplacerait très probablement Perez.
Cette dernière écurie est la révélation de ce début de saison et pointe actuellement à la 4e place du classement provisoire des constructeurs, à un point du 3e, McLaren.
Les voitures roses du Canadien Lance Stroll et du Mexican Sergio Perez ont monopolisé la 2e ligne aux qualifications du GP de Hongrie, terminant 4e et 7e de la course.
Propulsées par un moteur Mercedes, elles s'inspirent beaucoup de la monoplace qui a conduit Lewis Hamilton au titre mondial l'an dernier. Un peu trop selon leur rivale Renault qui accuse l'écurie possédée par le milliardaire canadien Lawrence Stroll, le père de Lance, d'avoir purement et simplement copié certaines pièces. La plainte déposée par l'écurie française est toujours «à l'instruction» auprès de la FIA.
Le cas Red Bull
Reste le cas Red Bull. Max Verstappen a terminé 3e du dernier GP de Hongrie, profitant de conditions météo difficiles mais, en vitesse pure, sa monoplace est loin des Mercedes.
«Evidemment, il peut pleuvoir à Silverstone, même si c'est l'été en Angleterre», souligne-t-il ironiquement. «J'aime ces conditions et la pluie pourrait redistribuer les cartes», espère-t-il.
Seul problème, la pluie n'est pas attendue avant... lundi.