GP d'Allemagne
"Vettel devrait changer d'équipe"

ATS

25.7.2019

Sorti de piste alors qu'il avait course gagnée, Sebastian Vettel, dans les barrières, frappe son volant de dépit: l'Allemand aborde le Grand Prix d'Allemagne ce week-end avec l'intention de se racheter de l'erreur commise l'an dernier.

«Nous devons nous rattraper, moi particulièrement, et j'ai hâte de courir à Hockenheim», clame le pilote Ferrari. Cette faute, alors que, leader, il s'était laissé surprendre par la pluie, n'était pas sa première en 2018 – ni en 2017 d'ailleurs -, mais elle est parmi celles qui lui ont coûté le plus cher.

Avant, il était en course pour le titre mondial face au Britannique Lewis Hamilton (Mercedes). Après, Vettel s'est irrémédiablement laissé décrocher, ne remportant plus qu'un seul succès, en Belgique fin août.

100 points de retard

Et 2019 est plus «difficile»: Ferrari est loin de Mercedes et le pilote de 32 ans à des kilomètres des deux dernières saisons, qu'il a terminées vice-champion du monde. Au classement des pilotes, le natif d'Heppenheim, à une quarantaine de kilomètres d'Hockenheim, n'est que 4e, à 100 points du leader Hamilton, 61 du Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes) et 13 du Néerlandais Max Verstappen (Red Bull).

Son coéquipier Charles Leclerc est 5e à trois longueurs, mais le Monégasque de 21 ans fait meilleure impression. Leclerc est en effet passé à deux reprises tout près de la victoire (à Bahreïn fin mars et en Autriche fin juin), quand Vettel s'est surtout fait remarquer par deux nouvelles erreurs.

Au Canada début juin, il est sorti alors qu'il menait et les commissaires, qui ont jugé dangereux son retour en piste devant Hamilton, lui ont imposé une pénalité qui l'a privé du succès. En Grande-Bretagne mi-juillet, dernière course en date, il s'est classé 16e et avant-dernier après avoir percuté Verstappen, alors que tous les deux se battaient pour la troisième marche du podium.

Moment difficile

«C'est un moment difficile pour Sebastian, qui se trouve soumis à une pression différente de celle dont il a l'habitude», résume Ross Brawn, ancien ingénieur star de la Scuderia devenu directeur sportif de la F1. «Il doit se demander dans quelle direction aller désormais, sachant que, cette année encore, ses chances de ramener Ferrari au sommet s'amenuisent.»

«La pression que je me mets à moi-même est plus grande que n'importe quel facteur extérieur», tempère toutefois l'intéressé. Au Canada, l'Allemand a dû démentir des rumeurs de retraite. La tendance est désormais à un changement d'équipe – pour pourquoi pas retrouver Red Bull, avec qui il a été champion du monde entre 2010 et 2013 -, alors que son contrat avec la Scuderia court jusqu'à fin 2020.

Changer d'environnement

Helmut Marko, conseiller spécial de l'écurie autrichienne, ne va pas éteindre l'incendie. «Sebastian devrait changer d'environnement, c'est-à-dire d'équipe, a-t-il affirmé au magazine allemand Autobild. Même si je ne vois aucune possibilité en 2020.»

La situation n'est pas sans rappeler 2014, quand Daniel Ricciardo le bousculait chez Red Bull: Vettel n'avait remporté aucun succès, pour la première fois depuis 2007, quand l'Australien, lui, en engrangeait trois. L'année suivante, il avait rejoint la mythique écurie italienne.

«Le joie que je ressens à piloter est toujours aussi forte et mon désir de gagner avec Ferrari aussi intense», balaye cependant le pilote allemand. «Je ne suis pas trop inquiet», assurait-il après le GP de Grande-Bretagne. «Je sais que je peux avoir de meilleurs résultats le dimanche.» Au cap de la mi-saison, il est temps de le prouver !

D'autant que son équipe, ainsi que Red Bull, ont peut-être un coup à jouer grâce au retour, jusqu'à samedi du moins, des températures caniculaires: en Autriche, elles avaient empêché Mercedes, souffrant de problèmes de refroidissement, de rouler à plein régime.

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