Le chiffre et les informations révélées par le Guardian font froid dans le dos. Environ 2'700 travailleurs immigrés sont morts entre 2012 et 2018 sur les chantiers des stades de la Coupe du monde 2022.
Selon l'enquète menée par le Guardian, des centaines d'immigrés népalais et indiens, âgés de 25 à 35 ans, meurent chaque année pour cause de stress dû à la chaleur sur les chantiers de la prochaine Coupe du Monde de football.
Les autorités indiennes ont recensé 1'678 ressortissants morts au Qatar dont 1'345 de "mort naturelle". Le gouvernement népalais a lui annoncé 1'025 décès de ses ressortissants dont 676 décédés de "mort naturelle".
Selon l’agence "Foreign Employment Board", une agence népalaise responsable du bien-être des travailleurs immigrés, les "morts naturelles" (arrêts cardiaques, insuffisances respiratoires et maladies) sont tirées des certificats de décès délivrés par le régime qatari.
Plusieurs migrants interrogés par le journal britannique expliquent qu'ils ne bénéficient d'une pause de 30 minutes que toutes les 8 heures. Les migrants travailleraient plus de dix heures par jour sous une chaleur pouvant grimper jusqu'à 45 degrés.
Ces ouvriers seraient ainsi exposés à un «stress thermique» qui désigne l'incapacité du corps humain à maintenir une température normale, entraînant des accidents cardiovasculaires.
Ces dernières années, de nombreux rapports avaient déjà critiqué les conditions de travail des ouvriers immigrés sur les différents chantiers.
Pour rappel, le Qatar dépense 500 millions de dollars par semaine dans les stades et les infrastructures du Mondial 2022.