La star du football français Karim Benzema, poursuivi pour «complicité de tentative de chantage» dans l'affaire de la «sextape» de son ancien coéquipier Mathieu Valbuena, sera jugé du 20 au 22 octobre devant le tribunal de Versailles, a annoncé mardi le parquet à l'AFP.
La star du football français Karim Benzema, poursuivi pour «complicité de tentative de chantage» dans l'affaire de la «sextape» de son ancien coéquipier Mathieu Valbuena, sera jugé du 20 au 22 octobre devant le tribunal de Versailles, a annoncé mardi le parquet à l'AFP.
L'attaquant de 33 ans, qui n'a plus été appelé en équipe de France depuis octobre 2015 mais continue de faire le bonheur du Real Madrid, encourt jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende dans ce dossier, où quatre autres hommes sont poursuivis pour tentative de chantage. L'un d'entre eux est également poursuivi pour abus de confiance.
Karim Benzema est accusé d'avoir incité Mathieu Valbuena, 36 ans et actuellement sous contrat avec le club grec de l'Olympiakos, à payer des maîtres-chanteurs qui menaçaient de dévoiler une vidéo intime le mettant en scène.
Le dossier repose notamment sur une discussion d'octobre 2015 entre les deux hommes à Clairefontaine, le centre d'entrainement de l'équipe de France de football, au cours de laquelle Karim Benzema aurait expliqué pouvoir «présenter quelqu'un de confiance» à Mathieu Valbuena, selon l'audition de ce dernier, pour l'aider «à gérer» la possible publication de cette vidéo compromettante.
«Attention Math, c'est des gros, gros voyous», aurait prévenu le joueur madrilène. Une manière «d'aider» son coéquipier expliquera par la suite Karim Benzema, alors que Mathieu Valbuena confessera, lui, avoir eu «l'impression de se faire prendre pour un con».
Il s'agira pour la justice de déterminer si cet échange relève du conseil amical ou de la pression délictuelle.
L'ancien international français Djibril Cissé, un temps mis en cause dans cette affaire, a bénéficié d'un non-lieu en janvier.
Lorsque Karim Benzena a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Versailles en janvier, son avocat Sylvain Cormier avait dénoncé un «acharnement» et «une décision aussi absurde que prévisible».