Le FC Bâle a gagné la Coupe de Suisse. Malgré tout, le bilan de l'exercice 2018/19 demeure mitigé.
La saison de Bâle aura été ce qu'elle est: un échec en championnat (2e à des années-lumière de Young Boys), une double élimination prématurée en Coupe d'Europe (Ligue des Champions et Europa League), mais un succès en Coupe de Suisse, après la victoire 2-1 en finale contre Thoune dimanche. De quoi donner un peu de baume au coeur et de sauver cette saison?
«Sauver, c'est un grand mot», a tempéré Kevin Bua. L'ailier genevois du FCB admet que le club rhénan aurait préféré performer en championnat. «C'était notre objectif principal, a assumé l'ailier. Mais la Coupe, c'est quand même le deuxième trophée en Suisse. C'était important pour nous et pour les fans de la gagner. C'est une grande émotion, qui atténue la déception rencontrée cette année.»
Car une finale, et ce n'est pas Bua qui va le contester, lui qui a désormais trois Coupes à son palmarès (2015 avec Zurich et 2017 et 2019 avec Bâle), ça se gagne, qu'importe la performance. «Quand on joue une finale, c'est particulier. C'est toujours un match qu'on ne veut pas perdre, où on ne veut pas se découvrir. On aurait peut-être pu tuer le match avant.»
De l'autre côté, la déception était relative. Comme pour confirmer que le «petit» Thoune était déjà très heureux d'en être arrivé là. «C'est avant tout une grande fierté d'avoir pu représenter ce club en finale à Berne contre Bâle, a soufflé le gardien Guillaume Faivre. Il n'a pas manqué grand-chose pour créer l'exploit. On était vraiment très bien préparés et on a démontré de belles choses sur le terrain.» Peut-être aurait-il fallu y croire un peu plus, notamment en début de match. L'expérience, sans doute.